A Time To Hope - Full of doubts
Chronique CD album (23:00)
- Style
Hardcore-posté - Label(s)
Autoproduction - Sortie
2015 - écouter via bandcamp
"A time to hope, c'est un peu Fall out boy qui rencontre Architects".
Lorsque j'ai sorti cette phrase, j'ai bien lu dans le regard de ma compagne de la peur. Les propos incohérents étant un symptôme d'un AVC. (Mon incapacité à sourire étant congénitale tout comme mon désir de ne pas comprendre mon interlocuteur).
Mais non, je n'ai pas craqué.
"Full of doubts" est un dépucelage de studio et comme tu l'as vu avec la note à ta gauche, j'en pense plutôt du bien.
Pas la peine d'entamer ces 20 minutes en attendant une révolution : c'est comme en France, ça ne viendra pas.
Qu'importe, c'est pas si mal comme ça (Pas la France hein, ça c'est un autre débat qui n'a pas sa place ici).
Non, mais pour une première c'est tout de même du bon boulot : déjà question son, les sudistes (parce que j't'ai pas dit, mais les garçons sont de Montpellier) ont su s'entourer et faire ce qu'il fallait. C'est d'une propreté clinique assez remarquable pour une première et ça c'est plutôt cool vu le genre dans lequel ils opèrent.
Du "post-hardcore" moderne. Pas celui de Cult of Luna, non, celui d'un hardcore qui a pas mal dévié. Un truc comme Alexisonfire, où la mélodie n'est pas une honte. Et c'est là qu'intervient de manière assez improbable Fall out boy.
De manière assez classique, le chanteur s'égosille soit en hurlant sa race, soit en faisant du clair mélo.
Le cri pour le côté hardcore qui va très bien, qui met tout le monde d'accord : classique. Et l'autre avec un timbre un peu plus nasillard qui ressemble au chant du mec de FOB.
Rassure-toi méchant coreux qui lit nos pages, la comparaison s'arrête là, parce qu'on ne verra jamais un single clipé du groupe sur M6.
De toute façon, cela importe peu : la presta vocale est stylée et va bien avec un orchestre qui, derrière, laisse éclater sa violence.
Encore une fois, si elles sont capables de lâcher un peu de douceur, c'est dans le chaos et la violence que s'expriment le mieux les guitares plutôt bien mises en valeur par le son. Direct on pense à un mix Architects ("Sweet T") / Alexisonfire. Voilà qui te situera musicalement le résultat.
Puis tu auras "VII" pour reposer tes oreilles si elles sont fragiles, puisque ce morceau muet, qui a des allures d'interlude pas mal étoffé, vient souffler un peu de douceur avant l'ambivalent "Lemon cupcake" à la fois doux et puissamment piquant.
Donc non, peut-être pas de révolution, mais tout de même un sens aigu de la mélodie, de l'ambiance et du détail...et ça, première ou pas, tous les groupes ne l'ont pas.
2 COMMENTAIRES
Sam le 10/04/2016 à 01:36:56
Wouaw comme le mix est pourri. A écouter au casque, les guitares phasent comme c'est pas possible. Comment ils ont pu sortir un truc pareil du studio?
Bon sinon musicalement on revient 15 ans en arrière. Mais le mix me donne pas envie de me plonger d'avantage dans le disque
Crom-Cruach le 11/04/2016 à 11:02:11
Moi je préconise à Sam, un petit stage Rawpunk brésilien pour lui faire apprécier n'importe quelle autre prod' :)
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