Alestorm - Captain Morgan's Revenge

Aaaaah !!!!

Enfin de la musique de parias, de crevures alcooliques sans foie ni loi, écumant les bars et le scènes depuis plus de douze ans.

Marre des formations sérieuses, apocalyptiques ou déprimés aussi. Et bienvenue aux Écossais de Alestrom sur votre site préféré.

Celui qui pille avec un petit vaisseau se nomme pirate; celui qui pille avec un grand navire s'appelle conquérant.

La bande de joyeux drilles prend la mer pour la première fois en 2004 sous le nom de Battleheart. En 2007, signant sur Napalm Records, ils se trouvent obligés de changer de blase, par le label, pour ne pas être confondu avec les Médievalo Pouet Pouet de Battlelore, sur la même écurie.

« C'est quoi, alors Long John, le Pirate Metal dont le groupe se targue d’être un précurseur ? Si on oublie les ancêtres Running Wild évidemment.

- Ben c'est du Metal qui cause de pirates. Et puis tu parles trop riche. Nous les riches, on les dépouille, couille de mouette. »

Aujourd'hui vivants, demain morts, que nous importe d'amasser ou de ménager, nous ne comptons que sur le jour que nous vivons et jamais sur celui que nous allons vivre.

« Mais capitaine Teach, vous pouvez m'en dire un peu plus ?

- Disons que la base de la musique de ces chiens des mers est un Power Metal enlevé, mélodique, bercé d'un violon inspiré et d'un clavier tenu par le chanteur. Le brailleur plutôt, au timbre aviné parfait et collant au style comme un morback sur la toison d'une fille de taverne.

- La quoi ?

- Tu mérites la planche, cerveau de crabe. Surtout que les paroles de Bowes nous narrent toujours des histoires qu'on aimerait croire tel le titre éponyme de l'album : la terrible vengeance d'un capitaine face à la mutinerie de ses hommes. »

Vous êtes comme tous ceux qui acceptent d'être gouvernés par des lois faites par les riches pour assurer leur propre sécurité, car ces petits peureux n'ont pas le courage de défendre autrement ce qu'ils ont acquis par friponnerie.

« Alors capitaine Moody, est-ce que certains morceaux se démarquent des autres sur ce premier album ?

- Alestorm ne fait pas de quartier en fiers boucaniers qu'ils sont. Toutes les plages comportent en effet un côté accrocheur, aussi efficace qu'une hache d'abordage sur un bastingage. Les surprises sont nombreuses comme "Nancy The Tavern Wench". Cette garce syphilitique vous paie sa tournée de tafia, ralentissant la cadence échevelée de l'album. "The Huntmaster" est gavé de chœurs rhum arrangé et "Terror In The High Seas" tire sa mitraille au ras du pont avec son solo thrash. "Of Treasure" reprend à sa sauce la balade trad irlandaise Johnny, "I Hardly Knew Ya".

Et ces fieffés coquins sont parfaitement crédibles dans l'exercice. Idem pour entonner l'hymne officieux écossais "Flower Of Scotland", prisé par les fans de rugby... nez de poulpe. »

« Mais capitaine Jack, le groupe est souvent considéré comme un équipage de guignols par les servants de la couronne et de la papauté...

- A ceux-là, je rapporterai un de mes échanges avec ce vil diable de Norrington.

«  Pas de balles en réserve, pas de poudre, un compas qui n'indique pas le nord et... je m'attendais presque à une épée en bois. Vous êtes sans nul doute le pirate le plus pitoyable dont on m'ait parlé.

- Au moins on vous a parlé de moi. »

Alors, hissons Roger l'enjoué et souvenons-nous que nous allons mourir même si la grande faucheuse, avec Alestorm sera plus joyeuse.

Crom-Cruach

le 27/01/2017