Alkerdeel - Lede

Chronique CD album (39:00)

chronique Alkerdeel - Lede

Un groupe sludge / black belge, qui un pondu un split avec Gnaw Their Tongues, ça promet un grand moment de poésie. L'écoute de Lede ne déçoit pas à ce niveau. Le son est tout bonnement dégueu, à la limite de l'inaudible. La batterie semble en carton, avec des cymbales qui noient tout, les guitares sont faibles et brouillonnes, quant aux hurlements du vocalistes, c'est à peine s'ils sont compréhensibles. Malgré tout cela, la basse arrive à se faire entendre dans tout ce magma. Ça suite la production de fond de cave, plus proche de la chambre de torture que d'Abbey Road. Et vous me direz "Qu'est-ce qu'on en a foutre après tout?" Et en fait vous auriez raison. Rien à battre. Avec un tel nihilisme affiché, à quoi bon avoir un son léché? Ça ne sert à rien quand son propos est aussi crade que celui de Alkerdeel. On branche les instruments, on appuie sur "REC", et on réfléchit après.

 

Le groupe nous propose un retour vers les 80's, aux premières heures du black, quand Hellhammer hurlait du fond de sa Suisse natale ses "Messiah" et Quothron ne s'était pas encore penché sur le passé viking. Lede se découpe en quatre titres plus un monologue (un extrait de film? placé en deuxième position) sur la souffrance humaine, la torture et le martyre. Des concepts qui transpirent de chaque riff, chaque cri, avec un rendu plus old-school que nature. Du sludge originel, le groupe emprunte la poisse, le mal être permanent qui s'insinue jusqu'à la moelle, le rejet de toute forme de beauté; du black, il extrait la misanthropie et l'absence de tout espoir en l'Homme. L’album se termine sur les 13 minutes de "Gråt Deleenaf ", qui ajoute à ce sombre et dense mélange une dose de psychédélisme malsain comme un mauvais trip de psilo. Au final, on a un album qui possède les défauts de ses défauts (l'expression est voulue), honnête jusqu’à l'os, mais, qu'à titre personnel, j'aurai vite oublié.

photo de Xuaterc
le 18/05/2016

2 COMMENTAIRES

Learch

Learch le 23/05/2020 à 19:05:04

Put*** d'album, sale, énervé et d'un je-m'en-foutiste total, le pied! Meilleur pour moi que leur premier qui tirait un peu trop vers le drone. Pour info, le sample est tiré de l'excellent film de Pascal Laugier, Martyrs (2008).

Xuaterc

Xuaterc le 23/05/2020 à 20:42:38

Merci pour l'info

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