Defy The Curse - Defy the Curse
Chronique Maxi-cd / EP (12:54)
- Style
Swedeath - Label(s)
Hammerheart Records - Sortie
2019 - écouter via bandcamp
Même si certains (Cromy, pour ne pas le citer) continuent de vouloir y croire – « Par la cyprine d'Hyrrokkin, essaie la démo de Swamp Roamer, ou le split Raoul The Ghoul / Exxkrement Bath: je te jure, ça va te débroussailler sévère le gazon! » – on va être obligé de se rendre à l’évidence: le soufflé Swedeath est à nouveau retombé. Rares sont les sorties à nous procurer encore de ces frissons secouant plus profondément que les couches superficielles de l’épiderme… Il va sans doute falloir à nouveau attendre 10 ou 15 ans pour que de nouveaux Bloodbath et Death Breath ressuscitent une 2e fois le genre.
Mais sur CoreAndCo on se refuse d’attendre jusque-là, ni de complètement lâcher l’affaire. D’où cette chronique du premier EP de Defy The Curse qui, du haut de ses même pas 13 minutes, aura du mal à nous faire bailler. D’autant que dans une démarche similaire au Bloodbath des débuts, le groupe se trouve être un rassemblement de vieux grognards ayant décidé que eux aussi allaient rendre hommage aux (grands-)pères du genre. Suédois dans le son (HM-2, au rapport!), Hollandais dans le sang, Boris Janssen, Wouter Wagemans (tous deux dans Collision), Bjorn Surminski et Harold Gielen (Legion of the Damned, ex-Inhume) ont déterré leurs vieux albums d’Entombed pour procéder aux habituels bains de boue rituels.
Démarrant sur le larsen de « Wolverine Blues » et finissant sur le larsen de « Hellraiser » (ouais, je sais: je suis hyper pointu en larsen), « Disdain » mets très vite les choses au clair: c’est plutôt le virage Death’n’Roll de la bande à Nicke, Ulf & Alex qui branche Defy The Curse. L’allure est « joviale », la rythmique plombée, la gadoue groovy: on patauge avec joie dans le mid tempo pachydermique – sans oublier le petit break keupon bien mauvais, parce que merde, c’était ça aussi Entombed! Et « The Messiah Complex » de maintenir l’allure, tranquillou-bilou, avec un blindage cependant un peu plus épais. Et toujours cette bonne vieille incursion en territoire Punk, plus broussailleuse que jamais.
OK: ça sent le Swedeath canap’ & pantoufle hyper balisé, plutôt mou du tempo mais avec quelques petites pointes anarcho. Ça me va, d’autant qu’il y a des chips et de la Kanter’...
Et puis là, BAM, « Oblivion »: 46 secondes de glaviot Grind-à-l’arrache (pléonasme).
Ah ouais, pas que vénère-pépère, finalement, nos Swedeatheux!
« Progress to Nonetheless » revient à la formule précédente, mais avec plus de panache, d’accroche et d’héroïsme: on se retrouve donc avec une grosse tranche de No Future entre deux tranches de HM-2 épique. Sans hésiter ZE morceau le plus Yahouuuu de la galette! On s’attend alors à se farcir un dernier BigMac grassouillet/crêtu/grassouillet pour la route, mais « Obsolete » préfère s’enfoncer plus profond dans la disto’ hallucinogène et la fange Stoner/Sludgy/Swedeath qu’Entombed a caressées à partir de 1993. Un bon point pour la surprise, mais un mauvais point pour la baisse de régime au moment des adieux.
Rien de neuf à Chateauneuf donc, ni rien d’extra au Pays-Bas. Mais un bon moment néanmoins, d’autant plus sincère et roots que la chose a été enregistrée sur un petit week-end. Ça suffira sans mal aux afficionados – les autres n’ayant même pas commencé la lecture de cette chro de toutes façons…
La chronique, version courte: le Swedeath période Wolverine Blues (en transition, donc), revu mais pas corrigé par des vieux briscards bataves. C’est le menu simple mais roboratif de ce premier EP de Defy the Curse.
1 COMMENTAIRE
Crom-Cruach le 14/07/2019 à 21:50:06
Hé ! Grosse basse et chant bien Beuaarghl: c'est cool ça !
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