Fange - Pourrissoir

Chronique CD album (33:00)

chronique Fange - Pourrissoir

Bienvenue dans la trilogie Fange.

 

Poisse (2014) 8,5/10

> Un Nouvel Espoir Pour Une Poignée de dollars <

 

Ils y vont à l’économie. 6 titres. Quelques riffs répétés. 1 cri assez constant les 6 titres durant. Du bruit. Ils ne taillent pas par 33 chemins. De haut en bas. Pour une solution bouillie dans une lave de distorsion. Electric-With The Dead-Suma-Conan-Entombed BBQ sauce. Bien sale. Mais ils arrivent quand même à en faire des chansons sans s’être enfermés dans quelque délire bruitiste-harsh-expé-catacombesque inaudible. Méga disto, mais aussi et surtout méga groove. On ne se demande plus véritablement si il y a vraiment des structures de morceaux, tellement les changements de riffs ou de tempo sont à s’en décrocher la nuque. Méga efficace. Vive la Suède. Et l’écoute au casque vous procurera le même bourdonnement qu'à une sortie de concert. Et l’horreur de ce cri qui perdure au-delà de la sortie du disque. À se rappeler des écoutes du premier Monarch les soirs de clair-obscur. À l’instar du brutal death ou du ultra grind on pourra parler ici de modern jazz à tendance masochiste. Bien à vous de laisser traîner votre Fange à côté du canapé lors d’un rendez-vous galant.

 

Purge (2016) 7,5/10

> … Et Pour Quelques Dollars de Plus L'Empire Contre-attaque <

 

Puisque les déviants sont attractifs, deux nouveaux déviants ont rejoint Fange, un aux cris, et un autre au battage.

Puisque les déviants sont immortels, éternellement incompris (ou dans l’autre sens), et donc éternellement énervés, Fange remet les mêmes couverts.

Mais la voix sera cette fois par moments plus grasse. Plus de variété dans le discours. Pour un groove toujours aussi massif et omniprésent. Trademark. Ce deuxième album fait entendre l’intérêt d’albums courts pour rester toujours efficaces. À nouveau 6 titres (et on les sent venir pour 3 albums de 6 titres). Pourtant Purge sonnera moins dense que son prédécesseur. Les loups guettent avant d'attaquer. Davantage de mouvements, et de temps lents. Légèrement plus agonisant. Et davantage « metal » sur quelques riffs. Aussi étrange que cela puisse paraître, ce court album prendra plus de temps à être digéré. Oui, ce n’est plus le gros pavé frontal comme l’était Poisse. Dans ce court format, et avec ce son maintenant identifié ils ont réussi à évoluer. Si l’ajout de nouveaux adeptes au groupuscule n’y est sûrement pas innocent, on gardera quand même en tête que la principale raison de cette évolution est la qualité d’écriture des morceaux. Rien que pour ça on peut se féliciter qu’ils aient réussi à ne pas déjà s’enfermer dans la redite. Alors maintenant la suite !

 

Pourrissoir (2017) 8/10

> Le Retour du Jedi Le Bon, La Brute et le Truand <

 

Mais putain vas-y. Encore. Allez. Plus fort. Tu vas me les déchirer ces ouïes ! Treeemble "Les Gémonies" convergent. Salò. Ne pas les laisser sortir. Direct. Accroche ("Hook In Your Mouth"). Répands la peur. Répands l’odeur. Larsen toi le visage. Encore plus d’ultra-violence pour ton "Ultrafrance". "Vore" toi du Prurient sans prozac. Et arrête d’être si gentil avec ton groove. Ne te cache plus derrière ta distorsion. Oui accélère. Voilà. Et ta frappe ? Et les cris ? Tu souffles ? Tu souffres ? Alors bouffe tes "Agapes". On ne comprendra pas mieux. Tant mieux. Death, sale-core, finis toi dans les marais. "Ressac". Today Is The Day alors crève sale enfoiré que je ne te revois plus jamais... jusqu'à la prochaine.

photo de R.Savary
le 21/04/2017

2 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 21/04/2017 à 10:39:22

Genre l'autre: 3 chros en une.

El Gep aurait du faire pareil avec les Melvins ! :D

FullSail

FullSail le 21/04/2017 à 11:41:10

Branlée en règle, en trois temps ! Petite préférence pour "Pourrissoir" quand même, qui repousse encore plus les limites des limites. Carnage.

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