Hwi Noree - Hwi Noree

Chronique Maxi-cd / EP (18:35)

chronique Hwi Noree - Hwi Noree

Lâché dans la poudrière depuis 2007, il était temps pour le quartet parisien de Hwi Noree de nous asséner un effort studio, précédant une bonne réputation de groupe de scène. Avec leur dernier EP sorti en Février 2011, c’est maintenant chose faite. De tous les qualificatifs, s’il ne faut en retenir que deux pour parler du combo, ce sont bien les termes urgence et intensité.

 

Urgence, car les premières écoutes du disque procurent une sensation brute de décoffrage. Bien que très construite, la musique de Hwi Noree ne se réfugie pas derrière moult artifices pour décocher un direct du gauche. Du mathématique hardcore ? Non, trop cérébral !

 

Intensité car sans véritable temps mort, hormis sur « Dance Under Gunfire », le rockin’ hardcore crasseux de ces fans de Franck Herbert joue avec les nerfs de son auditeur sans jamais vraiment les lâcher. C’est du marquage à la culotte, à l’italienne, quasiment! Pas le temps de faire un contrôle qu’on se fait déjà tacler. Du noisy metal sauce garage ? Non, pas assez abrasif !

 

Passé l’intro énigmatique et lancinante me rappelant un disque sorti il y a de ça une dizaine d’années (No War Without Tears de To Learn), les compos se tiennent les unes aux autres par leurs déflagrations permanentes de riffs dissonants et redoutablement frénétiques. Le chanteur se met les tripes sur la table à la manière d’un Converge redécouvrant un album de Houston Swing Engine.

Du côté des instrumentations, il faudra déplorer un cruel manque de travail quant à la construction du mur sonore que tout cela mérite. Pas facile de vouloir sonner « sorti du garage » alors que le résultat fait plus office de « sorti de la cabane à vélo ». Pas flatteur non plus. Car autant les titres « Ricochet » et « Work And Holidays» fonctionnent bien, en étant très (très, très) proches de l’ambiance moite que Draft et Botch (LA référence) ont pu dégager, les titres « Hwi Noree » et « Dance Under Gunfire » (alors qu’ils semblent être les plus personnels) finissent par manquer de puissance à vouloir trop privilégier l’effet rock’n’roll fou.

 

Sans son côté brouillon et donc pas véritablement fini, pouvant aussi charmer les adversaires du « tout pour le trig », l’EP aurait pu figurer parmi les bonnes surprises autoproduites du début 2011. Car les Hwi Noree ont tout de même donné une sacrée patte bien reconnaissable à leurs compos, ce qui laisse entrevoir une toute autre dimension de leur musique sur scène et espérons-le, sur un prochain disque mettant plus en valeur le groupe.

photo de Geoffrey Fatbastard
le 19/04/2011

1 COMMENTAIRE

mat(taw)

mat(taw) le 19/04/2011 à 11:09:24

ah tiens, nos ex collègues de local... En tout cas sont gentils ces gars. Après la seule fois où je les ai vu en live le son était vraiment trop bordèlique pour se faire un avis

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anonyme


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