Losing sun - Perspective
Chronique CD album (45 minutes)
- Style
Métal - Label(s)
GMF records - Sortie
2008
6/10
Avec Losing sun, on a sans cesse le cul entre deux chaises.
Tout d'abord on sent qu'on a à faire à du Néo-métal : difficile de ne pas s'en rendre compte...mais difficile de trouver ses inspirations.
Si les anglais ont un petit truc piqué à Tool ce n'est pas le talent, mais une recherche ambiante. Si les anglais ont piqué quelque chose à Spineshank ce serait ce son, cette énergie, mais partiellement uniquement.
Et malgré tout cela, on va avoir l'impression à chaque seconde de connaitre la suite de la chanson proposée.
Malgré tout : bien ou pas cet album ?
Encore une fois, on a le cul entre deux chaises qu'on finit par croire retournées après 50 écoutes renforçant l'indécision.
Le son est moderne, trop moderne : la faute à une "synthétisation" de la voix (avec parfois des effets imbuvables, des réverbérations un peu lourdes), une batterie qui nous fait sursauter quand on écoute la double pédale...
Mais on a un résultat franchement équilibré et bien que parfois tape-à-l-oeil, assez intéressant.
On pourrait également critiquer cette facilité qu'a le groupe à proposer des morceaux : couplet/refrain/couplet/[refrain]/finish
Mais les anglais réussissent à nous mettre un sacré coup de massue : grâce à la puissance de certains morceaux ("Trigger finger") ou en créant des mélodies qu'on retiendra avec une très grande facilité (le mollasson malgré tout "Battering man", "Jigsaw").
Puis à côté de cela, Losing sun va se vautrer sur "Analogous" consacrée au vide pendant 1min25 et se daller sur "Perspective" avec son chant clair qu'on retrouvera en partie sur "1994" ou dramatiquement sur "Tantrum" et son absence émotionnelle.
Sinon ça déroule sur 12 titres qui ne dépassent pas 5 minutes et on tombe sur certaines petites pépites éloignées d'un modèle ou marquées d'une certaine puissance : "Interrogation" relève le niveau malgré des lignes de chant un peu spéciales, presque culottées mais l'ensemble est intelligent et couillu.
Dommage que "Roll credits" ne suive pas sur la question du chant, mais n'est pas dénué d'intérêt question instrumentale.
Si bien qu'au final on fronce les sourcils au lieu d'afficher un sourire de satisfaction franc ou une moue de désapprobation totale (qu'on peut malgré tout avoir eu un peu plus tôt).
Résultat si on rappuie sur play, ce sera plus par curiosité et si l'on est moins patient on transformera ce cd en frisbee.
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