Mekigah - Autexousious

Chronique CD album (53:41)

chronique Mekigah - Autexousious

Tout droit venus de l'autre côté du globe, les Australiens nous livrent, grâce à Aesthetic Death, Autexousious, leur quatrième album, mais le second à bénéficier d'une distribution européenne. Bien malin sera celui qui réussira à mettre une étiquette sur la musique du groupe. Le nombre de styles musicaux brassés est assez large sur une base de Metal extrême. Mais le tout est suffisamment bien digéré pour former un tout cohérent et de par le fait original

 

L'intro, digne d'un album de Retrowave ou de Dark Indus, ne laisse absolument pas présager de la suite, à savoir un album plein de surprises qui maintient l'auditeur dans un état de perpétuelle attention. L'ambiance générale est totalement glaciale et urbaines mais les moyens employés pour y parvenir sont variés. Construite sur un rythme dans l'ensemble plutôt lent et lourd, la musique de Mekigah emprunte au Doom, à l'Indus, au Spatial Black Metal entre autres.

 

Lentement, inéluctablement, on s'enfonce dans un monde fait de noirceur, de mauvaises drogues de synthèse, de pourriture. Dans cette descente au cœur de la folie, la voix est rare et constitue un mince repère noyé dans la réverb', et loin, très loin, trop loin pour être du moindre réconfort. Écorché, désespéré, Vis Ortis semble hurler son mal-être à travers les éons et années lumières.

 

Le clavier en intro de "A Black Abyss" semble promettre une accalmie dans le cauchemar, mais cette promesse est rapidement tuée dans l'œuf pour mieux nous faire perdre nos derniers lambeaux ds santé mentale. Quand se termine "Reflection Nostalgia", on est comme expulsé de cette masse noire et dense qu'est Autexousious, gluant d'ichor et sali, définitivement sali. Mission accomplie.

photo de Xuaterc
le 08/01/2018

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