Nekrogoblikon - Welcome to Bonkers

Chronique CD album (41:03)

chronique Nekrogoblikon - Welcome to Bonkers

Fintroll par-ci, Trollfest par-là, Trollwar au Canada, Fidel Castroll à Cuba (non? Mais qu’est-ce qu’ils attendent?)… Il n’y en a que pour les trolls à la fin! Alors qu’un bon vieux gobelin, c’est tout aussi vilain, ça siffle la cervoise avec une égale avidité, et ça fait tout aussi tache sur un patch. Vous êtes d’accord: il y a injustice caractérisée, non?!! D’autant que Nekrogoblikon nous apporte la preuve par 9 que le gobelin ne se contente pas d’être aussi ceci, ou autant cela que son gigantesque collègue des bois: il peut carrément être PLUS. Car au lieu de piétiner dans le surreprésenté Folk Humppa Metal alcoolisé, le gobelin – du moins celui qui vient de Californie, et dont Welcome to Bonkers est le 4e album – pratique un Death mélodique copieusement tartiné de Nawakeries joyeuses. Et ça n’est pas plus mal, crénom!

 

« Du Nawak Melodeath? Comme Skitarg et Soldis? »

 

En effet, oui. Avec de belles mélodies super accrocheuses, et un synthé très (parfois trop, c’est vrai) présent. Plus une espèce de gremlin furieux et shriekant au chant, qui rappelle fortement la patte Trollfest (on y revient!) – mais qui laisse également souvent la place à un chant clair tout à fait recommandable dont le timbre, ajouté à l’ambiance bondissante et déconneuse, peut parfois rappeler Radek de Hentai Corporation. Mais redressons tout de suite le manche pour remettre les choses à leur place: malgré ce synthé qui en fera grimacer plus d’un et quelques petites fautes de goût (Rhaaaa, l’album commence sur ces « Hey! Hey! » que les groupes peu inspirés font bêler aux troupeaux qui viennent les voir en concert), Welcome to Bonkers est largement plus sexy que les 2 références Nawak Melodeath citées plus haut.

 

Alors sans doute que d’avoir 4 albums à son actif apporte l'expérience qui permet de mieux canaliser ses délires. Peut-être bien qu’avoir Jason Suecof à la prod et au mix, ça aide à taper plus fort dans les tympans rétifs. Et qui sait, si ça se trouve, commencer un morceau (« Killing time (and Space) ») par un riff de banjo joué par Al Glassman de Job For A Cowboy ça… Non, ça n’explique rien ça! Quoiqu’il en soit, on ne peut que constater le panard pris à l’écoute du fourmillant feu-follet « Row », de l’irrésistible refrain de « Thanks for Noting, Moon », ou encore d’un « Dragon » malicieusement gaillard – on pense à « The Party » de One Step Beyond – qui finit dans le gros Hard Rock à néon à la Blessed By a Broken Heart. Sans parler de la folle farandole « Da-Da-Da-Da-Da-Da-Darkness ». Et damned que ces touches Nawak sont sympathiques! La pochette de l’album vous en donne déjà un petit aperçu, mais tout cela se confirme morceau après morceau, de l’intro badaboumesque de « The Many Faces of Dr. Hubert Malbec » en passant par le démarrage Eurodance de « Thanks for Noting, Moon », le tube Walt-Disney saugrenu « The Magic Spider » (avec son final Hawaïen improbable) et la confession Hard Rock 80s toute aussi décalée « Goblins » – qui aurait pu être composée par Toehider.

 

Alors que Trollfest semble avoir perdu de sa folie sur Norwegian Fairytales (Crom-Cruach devrait nous en toucher un mot prochainement), il est plus que jamais temps de revendre vos actions Troll Inc. pour investir dans Goblins Ltd. C’était Lapin, en direct de la Bourse de Nawakville… A vous les studios!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: on prend le meilleur de Trollfest, Skitarg et One Step Beyond. On rajoute un peu beaucoup de clavier, on monte la dose de Nawak d’un bon cran, on rajoute des néons, des grosses mélodies accrocheuses, un son qui claque… Et l'on démoule un Welcome to Bonkers qui est passé à ça de mon Top 2018.

photo de Cglaume
le 01/04/2019

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