Nydvind - Seas of Oblivion

Chronique CD album

chronique Nydvind - Seas of Oblivion

Nydvind est un groupe trop discret mais qui demeure une valeur sure de la scène Pagan frenchouille.

Celle qui ne craint pas du bédouin niveau propagande de gros débiles. Pas comme Himinbjorg quoi.

V'là pour les Folkish français pour qui Marine LP n'est pas assez droite dans ses bottes allemandes. Pour les groupies de Zahaah, suis de Savoie aussi, prenez rdv en MP si vous voulez une explication en mode Rêve D'Acier.

 

Nydvind est une entité protéiforme ayant compté ou comptant encore dans ses rangs un Heol Telwen/Bran Barr, un Aes Dana et un glorieux Belenos : la crème du pagan frenchouille oldschool quoi. Avec un bon équarisseur officiant actuellement dans Temple Of Baal aux baguettes (et premier batteur du combo), Hingard (également dans les excellents Bran Barr) toujours fidèle au poste de chanteur/gratteux et le bassiste des débuts, Nesh, ayant fait de la reconstit' viking et que je salue ici, Nydvind demeure solide face au temps et aux éléments.

Après un très bon Sworn To The Elders en 2010, les Parisiens n'avait pondu qu'un split. Huit ans donc que les Païens avaient fait taire les trompes de guerre.

 

Seas Of Oblivion nous conte le périple fictif de navigateurs. On peut alors imaginer une sorte de Leif Erikson, fils d'Erik Le Rouge, partant du Groenland pour se rendre au Vinland, terre mythique correspondant au Canada. Bon dans la vraie histoire, la découverte du Vinland fut probablement un accident sur le chemin de l'Islande... Bref.

Tempête ("Skywrath"),conquête ("Sea Of Tharlardh"), doute ("Till TheMoon Drowns"), désespoir et mort sur une mer d'huile ("Through Primeval Waters"), créature mythique ("The Dweller Of the Deep") rythment l’album avant de finir sur un happy end, comme toute bonne histoire d'aventure.

Niveau thématique, l'album s'apparente donc à une saga qui débute par la cadence de rameurs arcboutés sur leur coffre de voyage.

 

"Plying The Oars" tease ainsi son païen plus sûrement qu'une nubile serkir à la peau cuivrée. On embarque dès le second titre pour un Black atmosphérique puissant. A la narration du début de titre se substitue un chant croassant bien Noir Metal et des chœurs virils typique du groupe.

La structure du morceau est classique pour le genre mais Nydvind montre tout son talent pour développer une ambiance homérique. Le titre est long, comme beaucoup de plages d'ailleurs, et permet de poser un break plus calme où le bassiste se fait plaisir. Le son, surtout celui de la batterie, est remarquable, permettant une lisibilité parfaite même au sain de la furie animant le groupe. Car Nydvind ne tombe jamais trop dans la mélancolie. Dans les morceaux semblant les plus calmes comme le magnifique et long "Till The Moon Drowns", se nichent toujours des accents de rage guerrière rappelant que le Pagan BM évoque aussi le sang et la violence imagée des batailles.

Si le combo semble emprunter à d'autres tel les gimmicks du chant d'Heidevolk sur l'intro de Sea Of Talardh, le trio ne perd jamais sa personnalité. Le prenant "Through Primeval Waters" nous envoûte alors par ses harmonies et les différents vocaux se répondant dans un style théâtrale. Sans que cela ne devienne péjoratif.

Ces chants sont sans nul doute un point fort de la plaque et une marque de fabrique de la horde.

 

Le combo nous prouve alors qu'il n'est pas un vestige du temps passé malgré les poils blancs dans la barbe. L'album revient souvent dans les oreilles comme le ressac de la mer, signe qu'il aura une durée de vie conséquente. Au moins jusqu'à son prochain et lointain successeur.

photo de Crom-Cruach
le 08/03/2018

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