Pink Floyd - Wish You Were Here
Chronique CD album (44:28)
- Style
Rock Progressif - Label(s)
Harvest - Sortie
1975 - Lieu d'enregistrement Abbey Road
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La chronique en version courte (copyright Lapin jaune) : Pink Floyd est le plus grand groupe de rock, et Wish You Were Here est son meilleur album.
J'aurais pu en rester là pour ma chronique du successeur de The Dark Side of the Moon, encaisser mon chèque et attendre le prochain album d'avant-garde black metal. C'était sans compter ma conscience professionnelle, aussi légendaire que le ministère des marches stupides.
Wish You Were Here, neuvième album studio du quatuor anglais, a donc la lourde tâche de donner suite au succès interdimensionnel de la troisième plus grosse vente de disques de l'histoire. Durant l'interminable tournée qui suit la sortie de l'album, les critiques pleuvent dru et le groupe, habituellement sujet aux errements et aux doutes, voit ses travers exacerbés et se retrouve au bord de l'explosion. Piqué au vif, la réaction de Pink Floyd est superbe. Pas de copie conforme du dit précédent disque, pas de retour au dandisme psychédélique des débuts, mais une évolution logique, synthèse de tout ce qui a précédé, en se projetant vers l'avenir.
Ouvrant et clôturant le disque, « Shine On You Crazy Diamond », pièce principale de l'album, se divise en deux parties, elles-mêmes composées de cinq et quatre mouvements. Les neuf premières minutes, instrumentales, sont menées par les claviers spatiaux de Wright et la guitare aérienne de Gilmour, et balancent entre mélancolie et délicatesse. Puis la voix éthérée et posée fait son entrée, rapidement suivie par le saxo virevoltant de Dick Parry, déjà présent sur The Dark Side of the Moon. Il n'est pas le seul invité de l'album : pour la première fois de son histoire, un titre n'est pas chanté par un membre du groupe. « Have a Cigar » est interprété par Roy Harper. Avec « Welcome to the Machine », la chanson reprend les thématiques de rejet de l'industrie musicale et de la course à la réussite, déjà abordées sur le prédécesseur.
Le titre éponyme, dont je n'ai découvert la renommée internationale que sur le tard, montre toute la classe britannique de la formation au travers d'une courte ballade délicate qui dévoile une facette poppy rappelant le premier album. Wish You Were Here se termine sur les douze minutes trente des quatre dernières parties de la suite « Shine On », reprise instrumentale et continuation logique du titre.
Une fois encore, et bien plus que par le passé, la non-présence de Syd Barrett est palpable à chaque instant. Le musicien a même rendu une visite surprise à son ancien groupe pendant que ce dernier enregistrait. Les sentiments d'absence et de manque continuent à constituer la force motrice du Floyd, ici au sommet de son art. Wish You Were Here est son meilleur album (quoi, je l'ai déjà écrit ?).
2 COMMENTAIRES
cglaume le 21/10/2018 à 09:38:03
C'est à la fin la chronique version courte :P
Xuaterc le 21/10/2018 à 09:40:34
Je sais, mais il fallait que je me démarque un peu...
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