Suicidal Angels - Division of Blood

Chronique CD album (35:35)

chronique Suicidal Angels - Division of Blood

La récente sortie du The Human Project d’Exarsis vous aura peut-être convaincus que la moussaka et le retsina constituent un régime tout à fait propice à la production d’un Thrash metal de qualité. Eh bien le 6e album (… en 15 ans? Mouarf les boulimiques!) des Grecs de Suicidal Angels ne devrait pas trop changer la donne. Même si Division of Blood enfonce le clou dans la planche du classicisme le plus fervent plutôt qu’il n'emmène le genre dans des contrées inexplorées. Ce qui aurait pourtant pu être tout à fait sympa, la version Thrash d’un Athenian Echoes  (Nightfall) restant toujours à écrire.

 

Comme d’hab’, la pochette d’Ed Repka annonce d’emblée la couleur: Division of Blood propose un Thrash guerrier tout ce qu’il y a de plus traditionnel. Et en effet on se rend vite compte que le cœur du groupe balance manifestement entre Slayer (un gros tiers des morceaux se place directement dans sa lignée stylistique, que ça bœute comme sur « Set The Cities On Fire », ou que ça mouline de la chenille dans la gadoue de « Frontgate ») et la belliqueuse Germanie (cf. le phrasé un peu rugueux de Nick, et un « Capital of War » assez typé Sodom période Agent Orange), les attaques du régiment hellène alternant entre mid tempos à l’artillerie lourde et petites descentes en flammes bien cinglantes.

 

Avouons-le quand même: on s’enthousiasmera un poil moins sur l’Ange suicidaire que sur son compère Exarsis, la faute à quelques tiédasseries qui douchent un peu l‘enthousiasme, comme ce morceau-titre lourdaud et donc relativement décevant (... malgré son petit arrière-goût de Metallica) et ce "bouquet final" tout aussi terne – « Of Thy Shall Bring the Light » étant aussi téléphoné que peu enlevé, ceci malgré un tout dernier sursaut à l’approche de la ligne d’arrivée. M’enfin les morfales qui ne quittent jamais leur t-shirt « Pleasure To Kill » auront largement de quoi faire avec la très bonne mise en bouche « Capital of War », avec le duo « Image of the Serpent » / « Set the Cities on Fire » qui se rit manifestement des contrôles radar automatiques, ainsi qu’avec le fougueux « Bullet in the Chamber ».

 

Dur d’en broder des heures sur un skeud aussi calibré. Du coup on n’essaiera même pas, et on laissera le Thrash-accro, Paul, décider si cet album est meilleur ou Pirée que les autres sorties du moment. Et si vous vous demandez encore si Division of Blood est ze album of ze printemps, moi je vous le dis en aparté: non.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: Thrash. Slayer. Convainquant. Compétent. Agent Orange. Slayer. War. Fire. Blood. Repka. Slayer. Thrash. From Greece. A quoi bon des phrases, des verbes? Straight. To. The. Point. Comme cet album!

photo de Cglaume
le 26/05/2016

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