Thee Oh Sees - Mutilator defeated at last
Chronique CD album (33:00)
- Style
Rock prolétaire flamboyant - Label(s)
Castle face records - Sortie
2015 - Lieu d'enregistrement San Francisco, Etats -Unis
écouter "Rogue Planet"
Dans la série des stakhanovistes du rock, l'Histoire retiendra les anglais de The Fall et les américains de The Melvins, véritables spécialistes machines-outils de la quantité alliée à la qualité. Avec une troisième place de choix – due à sa relative jeunesse – Thee Oh Sees suis à la trace l'exemplarité de ces illustres aînés. Adeptes du bavardage, du riff dynamique indémodable et du presse-purée sur commande, ce disque – comme tous les autres – est pour vous.
Thee Oh Sees sort son dixième album en l'espace de 7 ans. Dix-huitième opus pour son acharné leader, John Dwyer, sur toutes les routes, sous toutes les formes depuis 1997.
Adeptes du -whatdafuck- et du hors-pistes, Dwyer et les siens égaillent à nouveau nos esgourdes avec une formule bien à eux. Leur rock garage 60's en short/chemise à jabots mêle adroitement Riffs Heavy et Fuzz profonde. Ceux qui prétendent que le rock est mort, sont en peine d'arrêter le va-et-viens de leurs nuques... et ce satané pied qui ne cesse de marteler le sol.
Mutilator defeated at last voit le groupe qui s'amuse à singer tantôt les Mods tantôt les martyrs post-punk. Probablement une manière de baisser l'intensité un temps pour garder l’incandescence intacte. Tout ça ne dure pas bien longtemps, des titres comme « Withered hand », « Lupine Ossuary » ou « Rogue Planet » reviennent vite tabasser sans compter.
Alors oui, pour les connaisseurs, cet album sonne comme un B-Side et Rarities. Il aurait pu l'appeler Some Old Bullshits... m'enfin des B-Sides de cette trempe, on est toujours preneurs. On a rigolé lorsque l'on nous annoncés que les White Stripes et autres Strokes étaient là pour sauver le Rock, et on a vite replongé dans nos archives – The Cramps y compris. Seulement là, un tel tas de talent en si peu de temps, force est de constater que l'on doit s'incliner.
Mutilator Defeated at last reprend les mêmes codes que les plaques précédentes, un titre idiot, une pochette moche et une grosse demi-heure d'aventures soniques salutaires.
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