Ufomammut - Eve

Bon je ne vais pas y aller par quatre chemins, Ufomammut me déçoit de plus en plus, et ce déclin depuis Lucifer Songs s’accroît avec la hype qui monte autour du trio Italien. Alors quid de ce nouveau disque « concept » d’un morceau d’une 40aine de minutes, divisé en 5 parties ?

Bah pas grand-chose en fait, 5 titres plus ambiancés que d’habitude, posant plus une atmosphère planante et franchement plate. Pas d’explosion, pas de super riff, pas de structure intéressante. Alors certes les sons psychédéliques sont bien faits, certes le son est plutôt bon, mais le contenu est franchement vide. Peu de matière, pas vraiment d’accroche, on sent un peu le déjà vu, et le penchant mélodique des transalpins prend ici un peu trop de place à mon goût. Autant écouter les ténors du space-rock à ce rythme là. Je comprends tout à fait la direction artistique de ce disque, c’est un coup à jouer, et en un sens ça ne me surprend pas du tout de voir un album avec un concept dans la discographie d’Ufomammut. Alors si le fond n’est pas critiquable, c’est purement la forme qui me déplait ici, répétitive, pas grandiose comme devrait l’être un album de cette trempe. Pourtant l’exercice est très intéressant et devrait  faire l’attention d’un peu plus d’inspiration, et d’une dose de vitalité plus élevée qu’un comprimé de Juvamine. Que diable, quand on veut faire un truc un tant soit peu spatiale ou cosmique, il faut que ça envoie comme une supernova. Ici ça nous fait plus l’impression d’un pétard mouillé… Il faut attendre la fin du second morceau pour enfin avoir le droit à un riff qui ressemble à quelque chose. On ne sent pas trop d’ambitions derrière ce Eve, à part un truc réchauffé et c’est dommage car j’attendais mieux de la part des italiens, qui savent un minimum ce qu’ils font après 3/4 disques. Celui-ci n’est pas mauvais pour autant, mais franchement ne suscite aucune érection et ne transcende en aucune manière l’auditeur que je suis.

Alors une fois de plus je dirai que le groupe n’a pas été inspiré pour ce disque… Attention à la baisse de régime et à ne pas finir en seconde zone avec des albums à rallonge n’ayant ni queue ni tête sous prétexte de concept. Un coup de gueule pour un groupe qui est un peu trop adulé à mon goût et qui surfe sur la vague doom. Sans parler d’opportunisme pour autant de la part du trio qui est là depuis un moment, mais les nouveaux hypeux qui pensent que Doom rime avec Ufomammut, retournez aux classiques. Black Sabbath will never die !

Viking Jazz

le 15/07/2010