Wardehns - Now Cometh The Foul

Après un premier Ep balancé en 2017, les Ricains de Wardehns se devaient de transformer leur méfait, ne serait-ce que pour ne pas me faire mentir.

On ne sait pas de quoi cause "Crustacean" (en fait ça cause pas) avec son intro toute molle pour brancher la gonzesse un poil dépressive (et possédant un beau fessier) mais ce titre d'ouverture pose le décor.

Ce sera celui de la caverne.

Et pas celle de Platon.

Cet instru en mode Stoner sniffant du High On Fire a l'avantage de présenter le son de la plaque. Grondante et organique (j'aime bien coller ce mot qui ne veut pas dire grand-chose), la prod de Now Cometh The Foul prend toute son importance quand le groupe se fait primitif.

"Tyranian" taboule alors en mode définitif. La bande à Pike est bien nourrissante niveau protéines.

Mais c'est l’excellemment punk "Denim Dogs", emportant tout par ses riffs fuckinrockenwoll, qui colle vraiment le rictus du prédateur en jeans, les bonbons collés au papier.

Car si Wardehns ne fait pas dans l'original, son chant bouffant des gravillons et sa niak juvénile emporte la réticence des pénibles.

A part celle de Sepult', qui est, de toute façon, est sûrement veget'.

Pas le temps de remplir la grotte avec une demi-molle, Wardehns joue à trois, fort et fier. "Shards Of The Time Glass", issu de la première tournée, est torché à l'identique, en mode Heavy Crust Sludge ta mère. Merci pour l'ambiance au violoncelle bordel.

Comme le ravageur "Fangs" qui prend sa place en septième position. Pondre des morceaux aussi féroces prouve que le combo talonne les grands prédateurs.

Impétueux et sous influence, Wardehns gueule bien et joue avec les potards dans le rouge. En écoutant cette première plaque, le Diable n'aura pas de troisième corne mais au moins une belle trique.

What else ?

Crom-Cruach

le 21/05/2019