A Snake Of June - s/t

Chronique CD album (26:05)

chronique A Snake Of June - s/t

Ah les branleurs ! C’est qu’ils ont l’air de cultiver le genre en plus si on s’en tient à leurs photos laissées çà et là sur les réseaux sociaux.  Comme si le maréchal des logis-chef était parti chasser la donzelle en goguette et le mac concerné sur les plages du Sud, délaissant sa compagnie matant du porno en toute décontraction. Une version tarantinesque du fameux gendarme en somme.

 

De cinéma, il en est question, le combo tire son patronyme d’un film japonais du début de la décennie précédente. Rokugatsu no hebi raconte la vie d’une standardiste Rinko qui a une vie sans histoire, jusqu’au moment où un inconnu menace de révéler sa double vie à son mari. Le scénar repose sur un timbre-poste vous l’aurez-compris, par contre l’ambiance joue un rôle majeur au même titre qu’Asuka Kurosawa (Rinko). Dans ce film en noir et blanc (bleu dans la version originale), une scène intense se déroule sous une pluie battante où l’héroïne, d’une rare émotion, vie pleinement sa pulsion sous les crépitements d’un photographe et le regard perdu de son mari. Si le film est une énième adaptation du thème des voyeurs, il brille par l’émotion et le frisson que procurent les spasmes de Rinko. Dans ce film, Shinya Tsukamoto fait tout, il réalise, il scénarise, il joue l’acteur et nous donne probablement une version onirique de ses fantasmes. Et vous savez quoi… Les comiques parviennent à en faire une bande-son… Oui, comme si Tarantino s’était approprié le film !

 

A Snake of June choisit majoritairement le down-tempo pour habiller son trip un rien psychédélique. Si on remplace cette pluie battante par une chaleur étouffante à l’ombre du Joshua Tree, on l’a notre Stoner rock onirique. À entendre les growls proches d’un Godflesh ou  d'un Coalesce, je me demande quand même si ce n’est pas le père Rob Zombie qui devrait se mêler de cette adaptation. Ce ne sont pas l’usage malmené des deux basses qui va calmer les bas instincts et les envies de cinoche. Les 12 minutes 53 de « Cougar » emportent tout sur leur passage. Ce titre est juste HENAURME.  Et là, croyez-moi, on ne rit plus du tout, on implore Satan, ou Sheri Moon de nous livrer les derniers supplices, mourir abreuvé dans le désert, c’est d’un chic !

On passe sur le jeu de mots pov' de « Clint is Wood »… D’ailleurs, en prenant plus de considération, le quatuor de Bergerac gagnera en convictions pour les esprits tatillons.

photo de Eric D-Toorop
le 26/03/2012

2 COMMENTAIRES

Max

Max le 26/03/2012 à 20:57:21

Merci pour cette chouette chro !!!

Ukhan Kizmiaz

Ukhan Kizmiaz le 27/03/2012 à 20:31:31

Bon disque les gars,
Pourvu que ça dure...

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