Adagio - Archangels In Black
Chronique CD album (47:45)

- Style
Heavy extrême - Label(s)
Listenable Records - Date de sortie
9 février 2009
écouter "Vamphyri"
Après la sortie de “Dominate” en 2006 qui en avait déçu plus d’un (injustement), nos petits français d’Adagio reviennent enfin avec un nouvel album, portant le nom de « Archangels In Black ». Pour les fans du théâtral et très bon « Underworld », ce n’est pas encore cette fois-ci que vous serez satisfait. Cependant, les groupes évoluent, heureusement, et c’est une fois de plus un disque de qualité que nous propose la bande à Forté.
Tout d’abord, il serait dommage de ne pas présenter le nouveau chanteur, qui répond au doux nom de Christian Palin, et qui nous vient de Finlande. Pas de panique, les lignes de chant restent très semblables à celles des anciennes.
Dès l’artwork, de grande facture ceci dit en passant, on sent que le côté sombre limite gothique, un peu à la Moonspell, est toujours présent et en effet, ce « Archangels In Black » est en quelque sorte une suite logique de « Dominate ».
Voilà donc 9 nouveaux titres bien construits et inspirés. On aimera comme toujours ce qui fait la renommée du groupe, c’est-à-dire un mélange entre métal extrême et passages carrément heavy, grâce aux solos de Stephane Forté qui nous mettent une claque à chaque fois. Car oui, techniquement, c’est toujours au niveau, et quel niveau ! Le duo guitare-clavier, qui n’hésite pas à enchaîner les solos, fonctionnent à merveille. Bref c’est du bon du début à la fin ! Les riffs sont eux-aussi très puissants, surtout dans les intros. Un son électrique très sec nous fait bizarrement ressentir un certain malaise, comme l’intro du premier morceau « Vamphyri ». C’est certain, il ne plaira pas à tout le monde.
La voix colle parfaitement à la musique d’Adagio, alternant voix aigüe et grandes envolées vocales à des growls puissants, comme le prouve « Twilight At Dawn » ; le finlandais s’intègre parfaitement à la formation, et nous donne l’impression de jouer ensemble depuis toujours. La basse semble un peu en retrait, ainsi que la batterie, qui fait parfaitement son boulot sans pour autant impressionner.
Dommage que le son des futs soit un poil trop formaté, ça ne sent pas le naturel et dans cet album, ce ne peut être que négatifs à côté des samples et des guitares déjà blindées d’effets.
« Archangels In Black » semble donner la priorité à la mélodie, mais le talent d’Adagio reste d'y intégrer cette puissance et son agressivité. Toutefois, peut-être que trop de solos tuent le solo, et on a parfois l’impression de tourner à la démonstration, tel un Dream Theater couplé à un Symphony X. Mais n’enlevons rien à leur talent, car c’est un opus riche et très bien construit auquel nous avons le droit. Pour les anti-"Dominate", peut-être n’est-ce pas l’album qu’il vous faudra, car force est de constater que ce disque n’est pas très facile d’accès, comme Adagio sait si bien le faire.
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