Autopsy - Severed Survival

Oubliez la propreté parfumée de tous vos groupes de Death actuel, genre Undergang.

Car je vous emmène dans mon camion mortuaire pour faire un voyage dans le temps, nom de Zeus !

Revenons alors à une époque oubliée où Chris Reifert le batteur de Death qui joua sur Scream Bloody Gore se pris la tête avec la légende morte Chuck Schuldiner pour créer un monstre encore bien vivant.

Cette entité purulente incarna alors, bien vite, le Death Metal dans ses aspects les plus immondes et gores aux côtés de Cannibal Corpse, qui sera bien plus reconnu par l’histoire, malgré sa linéarité.

Pourtant, en 1989, après deux ans d’existence, Autopsy accoucha d’un album qui restera dans les anus en déchirant les bassins. Une œuvre maîtresse d’une musique qui n’était pas encore sortie de l’underground pour jouer à une cérémonie d’ouverture des J.O. .
Ici point de débat artistique sur un gros beauf en bleu ou de volonté d’unité dans l’amour de la Macronie.

Severed Survival et sa pochette censurée ne sont faits que de monstruosité. Le quantique influença alors la scène suédoise émergeante en traumatisant un combo comme Dismember.

Pourtant derrière cette violence déraisonnable et cette ambiance cradissime, la simplicité du riffing fait toujours mouche (nécrophage), 35 ans après.

Autopsy arrive aussi à varier les tempos avec une facilité bluffante passant du Death pur jus de viscère au Doom le plus craspect.

Se montrer parfaitement atypique, avec une énergie punk omniprésente, tout en incarnant le malsain d’un genre dans son entier, Severed Survival y arrive les doigts dans le nez arraché et les mains découpées dans les poches.

Et cette basse, aux lignes déviantes, ajoute encore à la particularité d’un skeud éternellement jouissif.

Surtout, le chant de Reifert impose ses gimmicks dégénérées et qui trancheront toujours avec quantité de frontman dans le futur.

Et un truc horrible de plus dans le culte !

Crom-Cruach

le 17/11/2024