Barrage - S/t

Marre de éclectisme et de l’ouverture d’esprit sur votre Webzine préféré ?

Bienvenue chez Cromy pour y faire Barrage !

En direct de Besançon et évidemment produit par Steph Tanker de l’indestructible Disvlar Studio, les cinq de Barrage ne se bidonnent pas quand il s’agit de pondre du Dispunk.

Ou du Crust. Si vous préférez réduire la complexité du monde à une simplicité adaptée à votre cerveau.

Larsen fugace, riff menaçant, grognement glaireux, "Funérailles Rapides" vous accueille comme il se doit avant de faire parler la poudre d’un Crust’n’Roll redoutable, lorgnant vers le Disfear dernière époque.

Je préviens de suite tout amateur de l’exercice, il va vous être impossible de ne pas afficher une grimace de contentement sur votre face de vieux (ou jeune) Punk. Les compos sont évidemment simples mais alignent des breaks carrément jouissifs dans une ambiance de bikers bagarreurs.

Mais de gauche.

On cause D-Beat, oui, mais Sylvain derrière les fûts est bien plus malins/coquins qu’il n’y paraît. Alors, le mec se racle un minimum la soupière pour sortir de l’ornière rythmique, roborative certes, mais répétitive aussi.

Et quand les choses s’emballent vraiment, on touche le Crust Mangel slave.

Pibe, au mic, participe ainsi beaucoup à l’ambiance sauvage permanente. Sans utiliser l’écho classique (l’auto tune crusty), le gus braille parfaitement. Son timbre est donc éraillé, mitraillant ses lignes de textes de façon bien sèche. Et ne permet pas de piger toutes les subtilités des paroles hurlées en français.

Barrage varie aussi ses tirs et ça fait du bien.

Ainsi, "Ici Avant" se fait fugacement aventureux alors que "Meute" affiche des leads redoutablement mélodiques pour aller gratter la scène du Nord de façon flagrante. En effet, le Scandicrust est ici une source de jeunesse éternelle, vachement mieux que de l’eau en bouteille.

Entendons-nous bien sur le fait qu’ici chaque morceau est indispensable et agit comme une cure de juvamphétamines.

Barrage a pondu une bonne mandale immédiate et sans pitié en prouvant que la scène française défouraille toujours avec passion.

Crom-Cruach

le 04/10/2023