Beton - Konsky Kokot
Chronique CD album (34:40)
- Style
Crust Death - Label(s)
Totalpunk records - Date de sortie
04 mai 2014 - Lieu d'enregistrement Tretradrot Studio
- écouter via bandcamp
Pour aborder la musique de Beton, il ne faut surtout pas se fier à la photo de la charmante Teodora tenant la basse, avec son air un peu évanescent, limite gazée. La pochette sinistre et crachoue de l'album est bien plus parlante pour envisager son contenu.
En effet, la formation slovaque existe depuis dix ans pile poil et dispense depuis tout ce temps un furieux Crust Metal baignant autant dans la crasse dischargienne que dans la méchanceté entombienne.
Dès les premières notes de "Vajnory", on est ainsi projeté, à coup de pelleteuse dans le postérieur en plein conflit sonique où on sent rapidement que le bouquet de fleurs offert à votre douce finira piétiné dans la poussière. Un bouquet de phalanges serait ainsi plus approprié.
Un chant, que ne renierait pas Lars Goran Petrov quand les cultissimes Suédois avaient encore la pèche, apporte un parfum de charnier à des compos forcément simples mais remarquablement bien produites et frondeuses. Quoiqu'une fronde parait tout de suite un peu léger à l'écoute de Konsky Kokot : utillisons plutôt le terme "trébuchet" ou au minimum "couillard" qui comme son nom l'indique est une machine de guerre équipée de deux... huches.
Surtout que le nom de l'album est traduisible par bite de cheval... Un juron usité en Slovaquie pour désigner quelque chose de pas réellement sérieux, une connerie en somme. C'est une façon de protester, pour le combo, contre le fait d'avoir une mentalité étriquée et sclérosée.
Les solos sont metal ici à n'en pas douter mais constitue une vrai valeur ajoutée à une rythmique grondante ou la basse de mademoiselle fait merveille. Cet instrument est d'ailleurs particulièrement cinglant. Oh oui vas-y, Teodora flagelle moi les huches !! Oups...
L'aspect metal se renforce encore par la suite où on pense à une formation de Death suédois à l'ancienne. Les compos sont donc particulièrement impressionnantes de puissance, étalant des tapis de gifles rythmiques et des breaks groovy, sans jamais ralentir, toutefois, la vitesse d’exécution des titres.
Car ces neufs morceaux sont bel et bien une féroce opération de punition auditive, une vilaine rossée terrorisant le citoyen moyen, une avoine en règle de la musique de molasse à grands coups de knout.
Pour les lyrics, par contre, désolé je n'encrabe pas un slovo de l'idiome parlé à Bratislava, à part cheval et...Cependant, les talents du groupe pour la langue de Shakespeare, quoique rares, sont parlants :
No fuckin jogging suit, no fuckin colour tattoos, no fuckin stars, no fuckin skulls with wings, no fuckin fisheye photos, no fuckin unity ,no fuckin X, no fuckin posh cloths, no fuckin melo crust, no fuckin moshcore shit, no fuckin nothing, no nothing fuck.
4 COMMENTAIRES
el gep le 24/11/2014 à 14:25:04
Tu parles de la "Falange" espagnole d'extrême droite?
Le dernier paragraphe me donne très envie de m'intéresser à ce groupe, sinon.
Crom-Cruach le 24/11/2014 à 18:25:27
Non j'ai fait une krosse merde d'orthographe. : ) Pour avoir échangé avec un membre du groupe, aucune équivoque n'est possible.
el gep le 24/11/2014 à 20:26:33
Oui, je m'en doutais, que c'était une fôôôte et pas des nostalgiques fascistes...
Crom-Cruach le 24/11/2014 à 21:45:48
ça aurait pu aussi être un jeu de mot à la con de ma part mais y'a des trucs qui me font rire moyen moyen.
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