Biohazard - Urban Discipline
Chronique CD album

- Style
HxC Crossover - Label(s)
Roadrunner Records - Sortie
1992
écouter "Punishment"
Certaines plaques et certaines pochettes gravent nos âmes au fer rouge plus sûrement qu’un pneu de 38 tonnes le squelette de votre chat.
Oui, car, incarnation absolue de la street cred made in 90’s, les gars de Brooklyn posent leurs bourses avec ce second jet typiquement HxC Crossover.
En effet, si State Of The World Adress confirmera la puissance de feu du gang de New York en 94, Urban Discipline renifle l’odeur de la rue et le vécu comme rarement une plaque ne les a exhalées. La mention Stop The Madness en appui, derrière le skeud.
Urban Discipline se pose ainsi en une alchimie parfaite pour le genre.
Tout d’abord se distingue la magie des chants des deux frontmen, impressionnants de charisme en studio comme en live. Le feeling Rap de Seinfeld se télescope ainsi avec la rage postillonnante de Graziadei pour former un énorme glaviot, contant la vie des abandonnés des mégalopoles ricaines. La connexion avec le milieu rap se retrouvera d’ailleurs, un an plus tard, sur le titre "Slam" des très méchants Onyx et surtout sur la légendaire BO du film Judgment Night, avec les mêmes vilains niggers.
Le ping-pong vocal entre les deux balaises ne trompe pas. Il ne pue pas le groupe monté en studio (y'avait eu des rumeurs à l'époque...). Les choeurs de hooligans vous frapperont aussi, plus sûrement qu’un coup de batte dans les roustons. Les paroles claquent également et rentrent dans la tête pour ne plus en sortir presque 30 ans après.
Et hop, un petit florilège de lyrics badass :
I question not me, it only happens to others
I can't deny reality as life gets smothered
Growing up I've seen a lot of shit in my time
I've seen hunger, hunger, pleasure, pain, violence and crime
Fascism, the epitome of ignorance Listen up,
I'll give you a for instance
People go hating for the color of skin
Won't they learn they'll never win
The only lessons that you learn are from things that you regret
Oui, c’est finalement pas très nouveau à l’époque mais Biohazard respire et transpire la menace et l’insurrection à chaque seconde. On croyait vraiment que les mecs sortaient ou allaient à Sing Sing. Quand on voyait la tronche de Hambel, le lead guitariste, on se doutait que le mec ne ferait pas un gendre idéal. Une sale gueule alignant pourtant des soli thrash gouleyants et une énergie de malade.
La première et la dernière impression qui se dégagent de ces 13 brûlots est une violence latente.
Renforcée par moults samples urbains où on voit les pigs débouler sur un lieu de deal. Fan récent (et ignorant) de Body Count, vous allez mouiller votre calcife. Car le skeud est gavé de tubes traumatisants au rayon desquels "Punishment" (et son intro issue du crépusculaire The Punisher avec Dolf Lundgren), le titre éponyme de l’album ou encore "Black And White And Red All Over" tiennent la dragée haute.
Perso, Urban Discipline est accroché tout en haut du palmarès de la musique urbaine. Il demeure une plaque emblématique et fédératrice que tout le monde connaissait et appréciait en 92, du chevelu au crêteux en passant par l’amateur de rap hardcore.
Et osez me dire, ici, que vous n’allez pas vous le remettre une énième fois, après avoir terminé la lecture de cette bafouille.
4 COMMENTAIRES
cglaume le 28/11/2021 à 11:40:07
Pour la street cred: je l’ai acheté à sa sortie
Pour se faire défoncer : je l’ai aimé… sans plus. C’est raccord avec le fait que je n’ai jamais été un gros fan de Hardcore. Dans un univers proche, je préfère largement le Punk
Xuaterc le 28/11/2021 à 12:08:29
Quand je voulais écouter de la musique de rudeboys dans mes jeunes années, je me mettais ce skeud, en particulier Urban Discipline et Tears of Blood
daminoux le 28/11/2021 à 14:30:35
un des album pilier du style hxc crossover. tout y est dans cette album. du groove, du lourd, les coeurs de gros dur, l'attitude.... "Punishment" un des meilleurs morceaux au monde.
Freaks le 30/11/2021 à 22:28:51
Un des groupes des plus charismatique que j'ai pu voir sur scène
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