Café flesh - I dumped my wife, I killed my dog
Chronique CD album (42:20)

- Style
noisecore bluesy - Label(s)
Head/Autoproduit - Date de sortie
22 janvier 2009 - écouter via bandcamp
Après un live fiévreux et sentant bon la transpiration à plein nez, Café Flesh ressort de son trou paumé de Jarnac avec "I Dumped My Wife, I Killed My Dog" sous le bras. Toujours aussi excité le combo nous balance onze titres dans la gueule, onze titres diaboliques à mort et qui ferait rougir le diable sans soucis.
Pratiquant toujours une musique très proche de Jesus Lizard dans l'esprit noise, le groupe entreprend toutefois un léger virage bluesy, ce qui conduit à des morceaux encore plus fiévreux et endiablés qu'avant. Un blues électrique et énervé, des fois complètement déstructuré et gueulé (ou du moins en apparence), d'autres fois nettement plus "carré", rappelant alors les explosions bluesy d'un Jon Spencer. La délicatesse et le raffinement sont ici mis au coin, le combo étant plutôt brailleur et du genre à partir en vrille. Ceux qui voudront une musique calme passeront donc leur chemin.
Sinon, comme pour "A Pig On the Dancefloor" ça braille toujours autant d'une voix profonde et éraillée façon psychopathe en rut dans les couloirs d'un asile, les coups de saxo sont encore présents donnant à la fois du corps et un côté rétro complètement fêlé aux compos. Quelques petites infidélités sont parfois commises aux Lizards classiques, notamment lors des écarts plus rock'n'rollesques du groupe. C'est dans ces moments joués encore plus dans l'urgence où tout s'emballe que Café Flesh prend un peu des airs de Doctor Livingstone (en moins chaotique tout de même) ou d'Unsane.
Bruyant et extrémiste, ce second opus permet à Café Flesh de continuer sur sa lancée. La folie est guette toujours autant les musiciens, ce qui ne les empêche pas pour autant de la décliner sur douze titres furieux et endiablés, parfois juste un peu répétitifs. Mais si une ballade dans un asile vous tente, jetez vous sur cet album sans hésiter.
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