Cardiac Arrest - The Stench of Eternity

Chronique CD album (48:17)

chronique Cardiac Arrest - The Stench of Eternity

Ce qui est bien avec un blase comme Cardiac Arrest, c’est qu’il peut parler à tout le monde.

Même aux amateurs de Dub ou de Jazz afro-cubain.

 

Ben oui, on a tous plus ou moins la chance de crever d’un arrêt cardiaque non ?

Pour leur huitième pontage, les gars de Chicago sortent alors un gros et méchant défibrillateur. Un de plus me diront les amateurs...

 

D’ailleurs, savez-vous que cet appareil très simple d’utilisation (y’a une voix qui vous dit tout quoi faire avec) permet de stopper le cœur et non pas de le faire repartir comme on le pense dans les séries télé ?
Au bout de deux minutes d’arrêt, la pompe à sang repart toute seule correctement. Voilà pourquoi le massage cardiaque doit être pratiqué pendant deux minutes au moins, en attendant... les pompiers.


Après ce cour basique pour sauver des gens, revenons à la mort.

 

Les Cardiac Arrest se montrent ici, encore et toujours, comme des défenseurs d’un certain temple, certes sinistre et abject mais sacré.

Les Ricains attaquent tout à fond dans un relent de fumet punk-charognard. L’efficacité n’’est évidemment pas ici à démontrer concernant le D-Beat pratiqué souvent et le riffing thrashou-gore qui met un rictus sur la face des petits et des grands pourrissant.

Cette bonne tripaille sent donc la haine broutale à plein groin. On écoute ici une sorte d’intégrisme mortifère démontré par un batteur qu’on imagine comme celui du Muppets Show étant donné l’intensité de son jeu.

Et la prod ne tape pas dans le cirque compressé moderne.

Mazette cette double qui claque ces fesses verruqueuses ! J’adore. Et cette basse qu’on distingue bien comme un coït anal avec une marmotte pas encore vraiment morte.

Le seul pitre ici sera donc Pogo le Clown. Oui, John Wayne n’a pas que dézingué des Indiens dans les Westerns. Son homologue de Joliet (Illinois) a, en effet, torturé et tué 33 jeunes hommes. Pas un guignol le Monsieur Gacy. 

La pochette purulente emballe le tout de la plus parfaite façon comme une bande original de votre pire cauchemar : celui ou de gros verres blancs avec la tête de Rachida Dati vous bouffent les roustons.

 

Si l’éternité pue, Cardiac Arrest nous fait aimé son parfum car l'album s'enfile dans mon top de l'année, comme Papi vivant dans Mamie morte.

photo de Crom-Cruach
le 05/08/2024

2 COMMENTAIRES

DeathDeath

DeathDeath le 05/08/2024 à 10:13:36

Superbe album oui avec un son old-school comme on aime!

cglaume

cglaume le 05/08/2024 à 10:50:22

Faut que je l’écoute vraiment le bougre !!

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