Dead Swans - Sleepwalkers

Sortis de l'anonymat notamment par les différentes récompenses remises par Kerrang! Les Dead Swans sont un jeune groupe formé en 2006 dans les faubourgs de Brighton, très vite remarqués par leur puissance et hargne distillées dans leurs compositions sincères et sans compromis, les voici en possession de leur premier LP baptisé Sleepwalkers, sorti sous l' égide de l'écurie très appréciée Bridge Nine Records.

Leur style rude, spontané et écorché à vif ne laisse que peu ou pas de place à la mélodie, tout comme aux temps morts d'ailleurs, mise à part cette outro en arpège de "Ivy Archway" , mais une fois ce moment terminé, c'est l'incursion pendant les onze autres morceaux de l'album, avec ce son lacéré qui sort de vos enceintes, mêlé entre voix criarde au bord de la rupture de corde vocales et distorsions de guitares poussées à saturation nous voilà mitraillés par ces riffs ravageurs, lourd et véloces à la fois.

Les inspirations semblent multiples dans leur musique, faisant tantôt penser à Die Young dans les parties vraiment engagées à dix mille à l'heure, avec ce timbre de voix complètement arraché et déshumanisé, et ponctuellement à Have Heart sur les quelques chansons ou l'on distingue une once de mélodie dans la composition ou encore cette interlude instrumentale fort agréable baptisée «  Winter Ouverture ». Dead Swans fait dans l'intensité qui prend aux tripes et ceci avec une conviction irréfutable, surement ce qui leur à valu ces deux titres de groupes British le plus prometteur de ces dernières années, en nous balançant délibérément cette hargne en pleine face le groupe marque les esprits à grand coup de power chords et de riffs de batteries effrénés, libérant ainsi les frustrations et pensées sombres de son auditeur qui peut se sentir saisi d'une forte envie de brassage d'air et plus si affinité.

Le quintet ne révolutionne pas le style mais se focalise sur un set joué avec franchise energie et simplicité une musique salvatrice de qualité qui nous tiens hors d'haleine durant ces 25 minutes de tumultes incessants avec une efficacité qu'il me tarde de voir en live: Une machine de guerre à coup sur ! Sortez les casques !

Biflam

le 29/01/2010