Decoherence - Order

Chronique CD album (40:06)

chronique Decoherence - Order

C’est peut-être une vue de l’esprit mais j’ai l’impression que les disques de Black Indus sont plus nombreux que d’habitude. Une volonté non consciente de ma part d’écouter en priorité ce style? Une conséquence indirecte de la pandémie mondiale et les confinements de mes couilles en string ? Si vous avez bien écouté et retenu les leçons de papy panda post-apo, qui professe avec sa e-pipe au coin du feu de la cheminée à éthanol, vous savez que ce style, déjà une sous-chapelle, se divise en deux grands courants qui prennent tous d’eux leur origine dans In The Streams Of Inferno. D’un côté, on a les formations qui ont une optique dancefloor, et de l’autre bord celles qui portent bien haut le drapeau de le radicalité, de la misanthropie et de la noirceur. Nouveau venu, car sa création remonte à cinq ans à peine, Decoherence publie déjà son troisième album avec Order, qui se range très clairement dans la seconde et qui fait suite à de nombreux formats courts. Le trio britannique, est construit autour de deux musiciens actifs dans un Infants Of The Afterlife (dont je vous ai déjà causé) de haute tenue.

 

Decoherence a pris les aspects les plus extrêmes des deux bords, l’agressivité macabre du Black Metal et l’inhumanité angoissante de la Musique Industrielle, afin de forger une musique brutale, froide, mécanique, clairement pas là pour faire remuer le popotin de l’auditeur comme comme une vieille pute slovène sous crack. Au contraire, elle semble plutôt l’accompagner avec morgue et sadisme en pleine descente. La musique du groupe est sans cesse changeante, contribuant ainsi à instiller des sentiments d’insécurité et de malaise. Un peu comme si Red Harvest avait complètement basculé du côté obscur et adopté les atours BM. Essayez d'imaginer Lars "LRZ" Sorensen avec un corspe-paint et des bracelets à clous.

 

Ça pulse, ça blaste, ça shrieke, ça suffoque, ça bidouille, peut-être un peu trop scolairement, Decoherence semble appliquer la recette du Black Indus radical à la lettre, l'auditeur en a pour son compte, il n'y a pas de soucis là-dessus. Mais il manque, à mon goût, à ce Order ce petit supplément de personnalité, je ne parlerai pas d'âme au regard du style pratiqué pour avoir envie ne ne pas le laisser prendre la poussière sur mes étagères. Sur le plan proprement formel, je n'ai pas grand chose à en redire/

photo de Xuaterc
le 20/11/2023

2 COMMENTAIRES

Moland

Moland le 20/11/2023 à 11:26:32

Découvert avec le précédent, j'avais adeuré 

Xuaterc

Xuaterc le 21/11/2023 à 09:55:31

Je comprends, il a tout pour plaire

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