Destrage - The King Is Fat'n'Old

Chronique CD album (49:37)

chronique Destrage - The King Is Fat'n'Old

Coincé entre le très Panteraphile Urban Being – pas hyper original, mais costaud le toto – et un Are You Kidding Me? No. a priori sacrément libreuh-dans-sa-têêteuh-derrière-sa-fenêêtreuh, on s’attendait à ce que The King Is Fat’N’Old envoie du parpaing avec l’énergie du docker en début de carrière et le gros brin de folie du Rémi Gaillard en phase maniaque. Et on n’est dans l'ensemble pas déçu du résultat. Il suffit de tomber sur le clip de l’extraordinaire « Jade’s Place » pour vite tilter: bordel, le répertoire de la bande à Anselmo s’est pris un gros upgrade « Modern » 2.0 sur le coin du nez, ainsi qu’un traitement sous perf’ de folie bondissante à la Maximum The Hormone! C’est pêchu, accrocheur en diable, brillamment varié, inventif, pointu... L’archétype du hit qui réveille le Léviathan pelvien et achève les dessous sous une exultation nawako-séminale!

 

Maintenant, malgré la putain de patate vivifiante de ce titre, et d’un « Double Yeah » lui aussi carrément irrésistible, on est obligé de calmer un peu les fougueux pur-sang de l’enthousiasme critique. Parce que, peut-être vous rappelez vous les quelques reproches émis à l’encontre de l’album précédent au sein même de ce joli webzine plein de lumière? Non? Tiens, je vous extrais quelques morceaux choisis de la chose:

 

« … on trouve […] également […] de (trop) nombreuses mélodies et voix « Teen » sentant fort le Metalcore »

« Plutôt du lourd ma foi... Néanmoins trop souvent gâché par les minauderies Metalcoreuses. »

 

** Air entendu, façon "Tu vois l'pépin frérot?" **

 

Le problème – eh oui – c’est que parmi les nombreuses zics qui bottent ces sacrés bon sang de loustics, il y a ce putain de Metalcore pour ados fouôm You-Esse-Aye. Et donc d’un côté, en effet, le Metal des italiens part de plus en plus dans ces brillants apartés qui nous font bicher (un peu de SOAD ainsi qu’un sample introductif poilant sur « Home Made Chili… », le délire thématique de « Panda Vs Koala », les grattes hispano de « Twice The Price »…). Mais de l'autre – arf –, bien que les composantes Groove Metal, Thrash speedé et Thrash/Death n’aient pas disparu de ce 2e album, elles délaissent un peu le devant de la scène au profit d’un Metal moderne qui au mieux flirte avec le Saccade-core ou le Trivium des débuts (Allez, ça on dit OK), et au pire se vautre dans la facilité moshy Dagobateuse et le jumpy Metalcore tout juste pubère. De là vous tirez les conclusions qui s'imposent: en effet, ça ne lésine ni sur le chant clair « Love dans la Cour de récré », ni sur les caresses trop swag (Oui mais alors là... Non!).

 

Ce qui fait qu'à ma droite vous avez un Metal fusionnant et créatif joué par des ‘tits gars qui touchent franchement (côté gratte et batterie, ça ne fait pas franchement de la figuration!), et – drame d'une stéréo schizo – à ma gauche, plein de réflexes stéréotypés qui irritent désagréablement l’épiderme auriculaire. Heureusement pour nos happytaliens, les bonnes fées de l’inspiration les ont dotés d’un savoir-faire indéniable au niveau de la mélodie qui fait mouche. Du coup, quand les sales habitudes "djeunes" ne gâchent pas trop le paysage, ou que l’on se laisse aller à baisser un peu la garde, on profite de putain de petits tubes méchamment efficaces. Et en plus des excellents « Jade’s Place » et « Double Yeah » précédemment cités, on se laisse masser avec bonheur les glandes à testostérone par « Smell You Later Fishy Bitch », « Twice The Price », « Back Door Epoque » ou le superbe « Wayout ». Mais c’est vrai qu’on subit quand même un peu trop souvent ces petites remontées amères de Biactol qui gâchent un peu le plaisir.

 

Du coup, on aura tendance à comparer Destrage à Periphery. Car bien qu’ils n’évoluent pas dans les mêmes sphères et que les Italiens soient bien plus délurés, les 2 débordent d’un talent qu’ils entachent l'un comme l'autre d’un amour malheureux pour le « Hélène et les garçons Metal moderne ». M’enfin pour vous dire le fond de ma pensée, Destrage est bien plus enthousiasmant que la bande à Misha Mansoor. Et – allez tiens, soyons fous – on ira même jusqu’à recommander aux fans de Twelve Foot Ninja de jeter une oreille attentive sur ce The King Is Fat’N’Old qui recèle bien des atouts à même de les convaincre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: une base trapue faite de Thrash racé et véloce, de Groove Metal Panteresque – voire même de tatouages Thrash/Death, si si –, plus de la dextérité technique en veux-tu en voilà, de l’inventivité, de la variété, sans oublier un bon gros grain de folie (ouaaaaaAIIS!) et une dimension Teen-Metalcore « modern » indéniable (OOOoooooohh…): voilà la formule (gagnante? Allez: oui) de Destrage sur The King Is Fat’N’Old

photo de Cglaume
le 04/12/2015

3 COMMENTAIRES

mcmetal

mcmetal le 04/12/2015 à 13:23:42

une très bele découverte a l époque même si le son n 'est pas extra

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 05/12/2015 à 22:42:04

C'est pas mal ta b...rousse... ouse, chais pas trop.

cglaume

cglaume le 06/12/2015 à 01:19:42

Mon blues ?

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