Dragunov - Korolev

Chronique CD album (32:29)

chronique Dragunov - Korolev

L'URSS a toujours fasciné ou révulsé, pendant la guerre froide comme plus récemment: en politique, documentaires, séries, et évidemment le monde du métôle n'est pas épargné avec des Kypck, NKVD et autres General Winter.

Si la thématique est relativement à la mode dans certains genres, en revanche on trouve assez peu de projets qui arrivent à attirer l'attention. C'était donc une thématique assez risquée pour ce duo parisiens qui vient nous gratifier de son 2eme album Korolev, du nom d'un des fondateurs du régime spatial soviétique.

 

Et effectivement, après un 637 qui tournait plus sur un concept de durée des pistes que vraiment un concept soviétique  , cet album se veut plus historique et aérien, aussi bien dans les thématiques que dans la musique. Vous êtes prêts? Hop! on s'accroche aux Spoutniks, orbiter autour de tout ça.

 

C'est compliqué de parler d'un concept album (oui, s'en est un camarade) sans faire du track by track, voici donc l'essentiel de ce qu'il faut comprendre de chaque titre:

 

46°34′N 141°17′E: Coordonnées en lien avec la conquête spatiale (pas trouvé plus de précisions).
 

Kosmonavt: En lien avec le sampler, qui est sensé être l'enregistrement de la dernière communication entre la base de contrôle et une femme cosmonaute avant d'être soudain interrompu (l'authenticité est très contestée comme pour tout ce qui traite des astronautes fantômes).
 

Semïorka: Nom d’un lanceur de missiles russe.
 

Karsny Marsh: "la marche rouge", en lien avec le sampler du morceau.
 

Belka i Strelka: Les 2 chiens envoyés puis revenus de l'espace à bord du Spoutnik 5 le 19 août 1960.

 

24IV67: 24 avril 1967, date du premier accident dans l'espace mortel soviétique officiel avec le crash de Soyous 1.

 

Grosso modo on peut séparer l'album en 2 : les titres progressifs (Kosmonavt, Belka i Strelka, le début de Karsny Marsh) et les autres plus atmosphériques, voire relativement techniques (Karsny Marsh, Semïorka).

 

L'ambiance froide, industrielle et totalitaire est globalement très bien retranscrite tout le long, en particulier sur Kosmonavt où l'on sent la panique lors de la discussion progresser au même rythme que la musique et sur Karsny Marsh où les bruits de bottes viennent remplacer les percussions. Chaque titre arrive à avoir globalement son ambiance propre, avec une bonne gestion des samplers dans la progression et/ou l'ambiance.

 

Malgré tous ces bons côtés, on a un peu l'impression d'entendre des variantes du même morceau sur plusieurs titres et l'absence d'infos sur le concept pour un concept album (trouvé sur divers sites les infos ci dessus)  est également problématique.

 

Un album quand même plutôt à conseiller, et pas forcément pour les amateurs du genre.

 

 

 

 

 

 

photo de Al Maazif
le 16/10/2017

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