Driller Killer - The 4Q Mangrenade
Chronique CD album

- Style
Fuck You D-Crust - Label(s)
Osmose Productions - Sortie
2005
écouter "Full Album"
Driller Killer, dont le patronyme provient d'un film du mignonnet et très saint Abel Ferrara, est un cas à part dans les scène D-Crust malgré le pays d'origine du combo: la Suède.
En effet, ces crevards sont volontiers méprisants envers le genre auquel on les rattache généralement tout en comportant un ancien Anti Cimex dans leurs rangs.
En réalité, Driller Killer méprise tout le monde : les Punks, les Metalleux, ceux qui aiment leurs disques, ceux qui crachent dessus, le futur, le passé, les végétariens, les carnassiers, Skeletor et Maya l'Abeille.
Qu'importe cette mentalité de rebelles de fête de la musique, pour rire, Driller Killer, sur disque, pulvérise une bonne partie de la concurrence, exécrée, elle-aussi. Sepult' l'avait déjà exprimé (et cglaume dans son ancien clapier), concernant l'album Fuck The World, datant de 1997. Alors faisons un bond dans le temps, d'à peine huit ans, pour arriver, « HULA- HUP BARBATRUC », en 2005, à la dernière prod du groupe, hors splits.
The 4q Mangrenade est nourri, sans nul doute aux riffs motörheadiens de souche. Vous savez, de ceux qui ont fait de la bande de Lemmy, un flip total, pour deux générations, au moins. Bon disons, que Driller Killer est sans foie (ni loi) plus corrosif que mes Anglais préférés et défouraillent comme des guedins, sur onze titres, douze pour certains pressages, un rock possédant les cacahouettes de Godzilla.
Pas l'américain... le japonais.
Gojira donc.
Pas le groupe... le monstre nucléaire... vous suivez ?
Si ce n 'est pas le cas, sachez que je vous conchie.
Affolant les BPM, au-delà du raisonnable, The 4q Mangrenade constitue un exutoire lobotomisé mettant dans un état proche de la crétinerie la plus absolue : la subtilité incarnée, donc.
Le chant, marque de fabrique du groupe, est comme d'habitude, parfaitement guttural, pour nous faire saisir toute la poésie modernes des textes. "The Fast The Fucked The Furious"... rien que ce titre de morceau nous fait en effet comprendre toute l'ampleur et la démesure de la débilité assumée du gang.
Peut-être pas le meilleur groupe, mais un des plus vindicatifs.
Peut-être pas leur meilleur album mais un des mieux produits.
Peut-être pas la meilleure chronique mais je vous déteste.
Morts ou pas, les membres du gang ne donnent plus signe de vie depuis un bon moment : je les vomis.
4Q
2 COMMENTAIRES
Cobra Commander le 13/07/2014 à 18:36:46
Abel Ferrara... saint ou sain?
Ceci dit, j'préfère très largement "Cold, Cheap & Disconnected"
Crom-Cruach le 13/07/2014 à 21:20:32
J'ai hésité pour Ferrara et finalement il n'est ni l'un ni l'autre.
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