Droïd Fantôm - Emptiness Takes Time

Chronique CD album (34:11)

chronique Droïd Fantôm - Emptiness Takes Time

"Et maintenant faisons la fête comme en 1999, avant que ce monde ne parte en couille !" (Mimi Kanasis - Unbreakable Kimmy)

Et quitte à le faire comme en 1999 sans être en 1999, autant le faire avec Droïd Fantom.
Projet solo de Mickael Montaroux, guitariste de Flèche (sympathique groupe nostalgique de la décennie dorée), assisté à la batterie de Loïc Salmon (batteur de Flèche et one-man-band derrière Double vedette (synthwave) et des multi-chroniqués [et appréciés] L'homme Puma et Death Mercedes), Droïd Fantom est pour le moment enfermé dans une certaine confidentialité qui, si le monde était juste, ne sera que temporaire.

Mais rappelons-le : le monde est injuste, le monde n'est qu'une pute inlassablement fourrée par la médiocrité. Alors peut-être Droïd Fantom ne "percera" jamais au-delà du succès d'estime...mais il mérite déjà de valider cette étape.

Emptiness takes time est un petit bijou de rock indé pop punk saucé par la scène américaine des 90's - début 00's.
Le drop naming du dossier de presse tient plus du racolage que de la véritable info : si The Get Up Kids, Alice in Chains, Minus The Bear sont de lointains cousins, car s'il est évident que le groupe tire ses influences de groupe punk / rock / indie / emo du précédent quart de siècle (déjà !), il parvient surtout à le mixer avec brio.

Parce qu'il faut une certaine aisance pour parvenir à être aussi fluide pendant 35 minutes tout en accrochant l'auditeur en quelques secondes.
Grâce à ses structures calquées sur celles de la pop, on est hameçonné par des petits arpèges, un chant qui transmet une émotion en deux mots mais surtout, des refrains hyper accrocheurs avec un riffing catchy : "Far and fast" en est sans doute le meilleur exemple.

Si les dix titres s'impriment en peu de temps, le plaisir primaire que l'on en tire ne s'évanouit pas au fil des écoutes. Au-delà de l'incontrôlable, mais discret, petit mouvement de tête et tapage de pied, c'est une irrépressible envie d'accompagner Mickael Montaroux qui prend rapidement le relais.

Derrière l'apparente simplicité d'accès d'Emptiness takes times se cache un savoir-faire qui brille par son naturel capté par les différentes étapes techniques de la création de cet album.
Un album dont le genre peut paraître anachronique, mais sa réussite, à défaut de ne pas avoir la reconnaissance populaire qu'il mériterait, en fait une oeuvre déjà intemporelle.

photo de Tookie
le 28/12/2023

1 COMMENTAIRE

Dams

Dams le 02/02/2024 à 07:59:02

Excellent album oui ! Un vrai petit bijou qui me rappelle Foo Fighters, Jimmy Eat World et autres, mais pas AIC néanmoins.
Un mixage parfait de tout cela sans sombrer dans la pale copie, ta chronique est juste, merci.

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