Earthbong - Church of Bong

Chronique CD album (39:34)

chronique Earthbong - Church of Bong

La différence entre un album et un EP (au hasard Proceed as One) pour Earthbong, ne se voit pas au nombre de morceaux... Ici on en a 2 ! mais une durée totale de près de 39 min.

 

Musicalement on est dans la même sphère que sur le récent EP du trio.

 

Des mammouths qui marchent au pas, un pas de parade, très lent mais très lourd, on parle de pachydermes ici, on a très envie de pousser le volume pour profiter des vibrations que déploie la musique d'Earthbong, ça grésille « agréablement » aux oreilles des connaisseurs. Mais pour autant ne vous attendez à 20 min de matraquage, lent mais vigoureux, le trio sait aussi se faire mélodique et même, la fumée n'étant jamais loin, psychédélique. Le chant reste entre growls et shrieks, toujours dans l'extrême et utilisé avec une certaine parcimonie. « Bong Aeternea » présente par exemple un passage psychédélique, lent et aérien, presque délicat, malgré la frappe lourde de la batterie et qui vire au mélodique (on rassure les plus bourrins, ça redevient lourd après). « Dies Bongrae » lui, au milieu d'un doom, oscillant entre le juste lent et l'ultra lent avec un chant hurlé, fâché, death (mais qui n'arrive qu'après 8 minutes) va offrir un passage lent, aérien et mélodique puis va se ralourdir mais avec une guitare mélodique voire floydienne avant de redevenir bien méchant avec le retour de la voix mais des tonnes de guitares qui restent mélodiques.

 

Les mammouths sont roses (ou plutôt violets ici) mais avec aux pieds des sabots en plomb, les yeux froncés, la mine sévère et de la fumée qui sort de la trompe. Earthbong propose une musique qui se vit, qui en met à la fois plein la gueule mais qui sait aussi apporter d'autres éléments à son broyage en règle !

 

Church of Bong est disponible en LP pochette découpée (face A/B blanc/doré, bière à splatter blanc/argenté ou test-press noir+dossard) et cassette (via Evil Noise). Black Farm en profite pour ressortir le 1er album des Allemands, One Earth, One Bong pour la première fois en vinyle (blanc ou test-press noir), le même.

 

Je dédie cette chronique à la mémoire de mon beau-père, Jean-Claude, qui n'aurait pas du tout aimé les sonorités de ce disque mais qui nous manque déjà beaucoup et qu'on aime toujours très fort !

photo de Papy Cyril
le 23/08/2023

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