Earthburner - Permanent Dawn
Chronique CD album (21:16)
- Style
Deathgrind - Label(s)
M-Theory Audio - Date de sortie
08 novembre 2024 - Lieu d'enregistrement Criteria Recording Studios
- écouter via bandcamp
Loin de moi l’idée de vouloir passer pour un énorme fainéant à m’obstiner dans la chronique de'albums durant rarement plus d’une petite demi-heure. Qu’y puis-je, si la légende veut qu’arriver en retard de cinq minutes à un concert de grind équivaut à en louper les deux premiers groupes ? Laissons tout de même le loisir à ses chantres de se conformer aux contraintes structurelles inhérentes au genre et contentons-nous de bêtement les écouter sans nous poser plus de questions que celles nécessaire à en dresser les critiques.
Pour son premier album de death ultra grindesque cinq étoiles, on peut tout de même dire qu’Earthburner y a mis les formes en kalachnikovant une belle pelletée de tracks fort relevée d’accords plus bas que le niveau de la mer dans leur vivacité. Une seule et unique d’entre elles (« Like Dogs ») parmi les onze composant Permanent Dawn se paye le luxe de durer moins d’une minute, le reste du roaster parvient à dominer leur écoute d’une dose de violence bien belliqueuse, dont l’influence à Napalm Death – qui pousse au vice jusqu’à la présence de Mitch Harris comme "membre d’honneur" sur les chants additionnels, c’est dire – se détecte à grands renforts de high screams blastés à l’envi (« Facelift »).
Assez avare en variations de riffs, Earthburner compense à l’aide d’une basse omniprésente dans l’ambiance générale du skeud (d’autant mieux relevée sur son appui ultracalibré dans « Perception For Profit ») et de lignes vocales qualitatives à la mesure de leur déclamation par rien de moins que Devin Swank (Sanguisugabogg). En résulte une collection de morceaux courts mais particulièrement incisifs, autant dans les trémolos d’accords les structurant (« Slaves To The Screen ») que la virulence inhérente à leur débit (« Cadaveric Coprophagia »).
En tant que frontman indéboulonnable de Broken Hope, Jeremy Wagner insuffle au premier skeud d’Earthburner une énergie proportionnelle à l’économie de sa discographie – fondé en 2001 et dont Permanent Dawn constitue, en 2024, le premier LP, c’est quand même assez colossal à l’échelle de la durée de vie d’un groupe pour être souligné. Dans la mesure où ladite formation de cœur du margoulin s’est d’ores et déjà lancé dans la préparation d’un nouveau skeud, on ne peut que s’interroger vis-à-vis du degré de considération accordé au présent projet. En regard du monstre de technicité deathgrindesque offert au bout du chemin, la perspective de voir Earthburner aussitôt relégué dans les abysses du genre ne manque guère de craintes à entretenir. Restons tout de même positifs vis-à-vis du casting aux petits oignons réuni pour la circonstance – ajoutez Ross Dolan (Immolation) et Jack Cannavale (Vixen Maw) en guests additionnels pour mieux agrémenter le plat de résistance –, et de l'espoir que l'expérience leur ait parlé…
3 COMMENTAIRES
Crom-Cruach le 14/11/2024 à 12:29:48
Quelle beuterie cette pochette.
DeathDeath le 14/11/2024 à 14:08:05
Super album!
Pour moi c'est un 9.
Aldorus Berthier le 14/11/2024 à 19:05:36
Ah j'suis d'accord il est super.
Mais bon j'suis mauvais public, il s'en sort déjà super bien avec cette note 😅
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