Eitrin - Eitrin

Chronique CD album (37:13)

chronique Eitrin - Eitrin

Déjà vingt ans que Debemur Morti agite avec classe les Underground français et internationaux avec des publications de qualité. Allez, c’est parti pour le name-dropping de catin de luxe :

SpektrMescalyne

Way to End - Desecrated Internal Journey

Blut Aus Nord - 777 – Cosmosophy

Manes - Be All End All

ErshetuXibalba...

N’en jetez plus. Je suis sûr que chaque membre de l’équipe de COREandCO pourra trouver au moins un album qui lui plait parmi les nombreuses sorties du label. Pour cet anniversaire, il a décidé de nous offrir un album réalisé par un groupe spécialement commissionné pour l’occasion. Vingt ans, il ne pouvait pas faire les choses à moitié, et en l’occurence il a réuni un line-up de rêve : Marion (Mütterlein, au chant), Vindsval (Blut Aus Nord, guitares et basse fretess), Dehn Sora (Throane, chant et atmosphères) et W.D. Feld (Blut Aus Nord, batterie). Les quatre prennent le nom d’Eitrin, qui est aussi le titre que prend son premier (c’est en tout cas ce qu’annonce la fiche promo) album, un nom qui n’est pas complètement inconnu aux plus attentifs d’entre vous, puisqu’il s’agit d’une sous-division de Debemur Morti Productions.

 

Il n’est pas étonnant qu’Eitrin soit un assez bon résumé des styles de prédilection du label ; Black Metal, Indus, Avant-garde, Post-hardcore, Ambiant… Mais, intelligemment, pas de passéisme ici, les musiciens sont constamment tournés vers l’avenir, résolument ancré dans le futur. Le coup d’oeil dans le retro dans ce genre d’occasion est nécessaire mais dans le cas présent, il sert à construire un Metal résolument moderne où chaque titre fait référence à un poison.

 

La quasi intégralité des vocaux est assuré par Marion Leclercq dans un registre entièrement Black Metal alors que la Witchwave de Mütterlein nous a habitué à son chant clair. Mais dans les deux cas, son implication et sa passion ne peuvent être prises en défaut. Les interventions derrière le micro de Dehn Sora sont aussi rares qu’essentielles. Le taff abattu par Vindsval est une fois de plus phénoménal, le chaos et l’apocalypse suintent de tous les riffs

 

Le résultat final, je n’en doutais pas au regard des musiciens impliqués, est d’une grande qualité, à la mesure de l’évènement, très bon reflet de l’orientation musicale de Debemur Morti, et qui assez étonnamment fait preuve d’une grande cohérence malgré la rapidité avec laquelle l’album a été conçu. Espérons que ça ne soit pas qu’un one-shot et que les français trouvent le temps de lui donner une suite.

photo de Xuaterc
le 08/03/2024

1 COMMENTAIRE

Pingouins

Pingouins le 11/03/2024 à 17:00:28

Ouii j'avais repéré cette collab' qui m'intriguait pas mal mais pas encore pris le temps de l'écouté, c'est vraiment très chouette et ça va demander pas mal d'assimilation tout ça.
Et on reconnaît bien la patte de Maciej Kamuda (qui a bossé avec BaN) pour l'artwork aussi.


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