Goatburner - Fatal

J'ai quitté cette boîte en étant un garçon plus triste, plus malade, mais plus sage... J'ai décidé que je volerai, brûlerais, détruirais et tuerais partout où j'irais et tout le monde que je pourrais, aussi longtemps que je vivrais.

Alors que certains ne manqueront pas de s’esbaudir sur le dernier Canniboule qui trompera sa groupie de Donald Harvey (1952 -2017, 87 meurtres avoués, décède en prison après une agression), les Trves se tourneront vers la Finlande en 2023.

En effet, le duo Kaos (brailleur de Rotting Sound et aussi à la gratte ici) / Spider (batteur de Bloodlands et faisant tout dans Skulmagot) s’adressera aux vraies accros aux histoires abjectes et à la musique sur violente. 

Car Goatbuner se fera plus vachard que Joseph Vacher (1869-1898,  11 meurtres de reconnus, guillotiné)

Tous mes associés, tout mon entourage, l'atmosphère de tromperie, de trahison, de brutalité, de dégénérescence, d'hypocrisie. Tout est mauvais et rien n’est bon. Pourquoi suis-je ce que je suis ? Je vais vous dire pourquoi. Je ne me suis pas fait moi-même comme je suis. D’autres m’ont fait.

Ces confessions vous disent quelques choses ? C’est probablement le cas aussi pour les deux psychos ici présents.

Baignés dans des samples de hurlements et d'ustensiles de découpage d’os et de chair, ce deuxième long format vous fera aimé le silence, la paix et les téléfilms de Noël.

Sérieux !

Sur le papier du boucher, le mix Death Oldskull (surtout), Grind (pas mal) et Sludge (la prod glaireuse) de ce deuxième album ne fera pas baver le moindre accro à Pedro Rodrigues Filho (1954 - 2023, 71 meurtres prouvés, criblé de balles après 42 ans de prison).

Pourtant, détrompez-le, on tient bien là une plaque nourrie à la substantifique moelle de la sauvagerie, du blast et du riffing de gros bûcheron cannibale.

La déferlante laisse un peu groggy à la première écoute.

Faut dire !

Je ne change en rien mes anciens aveux. J'ai commis ce meurtre. Moi seul suis coupable... J'ai non seulement commis ce meurtre, mais 21 autres en plus et je vous assure ici et maintenant que si jamais on me libère et que j’en ai l'occasion, j'en commettrai certainement 22 autres de plus.

Mais les gars sont malins et nous rendent peu à peu accro, aussi, à leurs crocs, comme des pros. Alors pour nous accueillir, "Danger !" nous plongera dans une vibe pas loin d’un War Metal archaïque schlingant les corps faisandés puis dépecés puis brûlés puis mangés puis rotés.

Ainsi, faudra pas trop attendre de câlins sur les morceaux de viande balancés.

Et ici l’apparente confusion du son laisse place, en vérité je vous le dis, à de la pure agression. Le duo se fera aussi monstrueusement pesant ("Attack", plus lourd que le porc et puant la mort dans ses 3/4), histoire de pas être accusé de faire dans la facilité. 

Fatal s'adressera clairement aux plus barbares d'entre vous. Ceux qui aiment les Horror Movies, la musique éruptive et les tronçonneuses.

Les seuls remerciements que les gens de votre espèce peuvent recevoir de moi, c'est que je souhaite que vous n'ayez tous qu'un seul cou pour que je puisse l'étrangler de mes mains. Je n'ai aucune envie de changer, seulement l'envie de réformer ceux qui veulent que, moi, je change. Et je pense que la seule manière de réformer les gens, c'est de les tuer. 

Carl Pranzman (1892 – 1930, 22 meurtres déclarés, pendu)