Goreaphobia - Apocalyptic Necromancy
Chronique CD album (48:06)

- Style
Black/Death Old-school - Label(s)
Dark Descent Records - Date de sortie
12 September 2011 - écouter via bandcamp
Après plus de 10ans sans signe de vie, voilà que nos vétérans du Death metal ricain nous pondent deux albums complets en 2 ans d’intervalle ! Je ne sais pas ce qui a bien pu réveiller la bête et la faire ressurgir des catacombes des 90’s (peut-être que toute la nouvelle vague de Death moderne/Deathcore du moment n’y est pas pour rien) ; toujours est-il que les chevelus de Pennsylvanie sont de retour pour nous cracher une nouvelle poilée de leurs Death sombre et macabre, comme au bon vieux temps !
La première chose qui saute aux oreilles à l’écoute d’Apocalyptic Necromancy, c’est ce son caverneux et très cru ! Malgré toutes les technologies actuelles d’enregistrement, c’est comme si Goreaphobia était remonté en 1992 pour mettre en boîte cet album. On retrouve ce son de batterie qui paraît lointain et sans artifices, des lignes de grattes qui n’ont pas eu besoin d’être décuplées et un chant graveleux jeté dans une réverb d’outre-tombe. On retrouve la même ambiance que sur Mortal Repulsion, très black metal dans l’esprit, on sent comme une brume glaciale et fantomatique planer au-dessus des 12 titres de l’album.
Comme sur le précédent opus, Goreaphobia a choisi un titre en particulier pour ralentir le tempo et accentuer encore plus l’atmosphère angoissante et ténébreuse, joliment appelé « White Wind Spectre ». C’est véritablement la voix du chanteur qui pose l’état d’esprit du morceau, cette voix écorchée résonnant comme dans une crypte qui transmet bien plus de noirceur que n’importe quel autre groupe de Death metal actuel.
Les parties rapides ou blastées ne sont pas très nombreuses, lorsque le tempo s’accélère ça me rappelle un peu les vieux Morbid Angel. Les rythmiques restent très sobres et ne prennent jamais beaucoup de risques, c’est de l’old-school : on frappe sec et c’est tout ! C’est d’ailleurs ce qui fait qu’on se fatigue un peu vite de l’écoute… Heureusement que les lignes de gratte sont un peu plus inspirées et se placent réellement comme élément structurant des morceaux. Elles guident très bien le jeu avec des riffs parfois très Thrash, parfois plus entraînants et sophistiqués comme sur « Igigi Reactor » ou « Xurroth Rreeth N'Vez Helm », voire même à certains moments épiques et martiaux dans les retranchements les plus Black metal ("Sigil On Death’s Hand", "Apocalyptic Necromancy"…). Et que serait un album de Death poussiéreux sans ces fameux soli perçants et incisifs ?! Quand les gratteux se laissent porter par la folie virtuose ça n’est jamais très long, mais ceux-ci sont bien mis au premier plan par la prod’ ! Cet album marque également le remplacement de John McEntee par VJS (Crimson Moon, Kult Ov Azazel...).
C’est un voyage dans le temps vraiment bien foutu que nous offre là Goreaphobia ! Je trouve qu’il y a un peu plus de morceaux qui ressortent du lot que pour Mortal Repulsion, bien que les deux albums soient vraiment très proches… On trouve parfois le temps un peu long sur certains moments qui paraissent trop classiques, mais on relève très vite la tête que ce soit grâce à un solo, à une partie groovy inattendue ou à un de ces ralentissements doomesques, sombres et froids comme une tombe.
1 COMMENTAIRE
bernard le 25/11/2011 à 13:45:24
C'est très loin d'être aussi bon que "Omen of masochism". Encore un groupe qui aurait mieux fait de rester enterré !
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