Green Carnation - Leaves of Yesteryear
Chronique CD album (44:36)

- Style
Rock Metal Progressif Doomisant - Label(s)
Season Of Mist - Date de sortie
8 mai 2020 - écouter via bandcamp
Malgré tous un tas de facteurs qui auraient pu jouer en sa faveur: origine géographique (Norvège), style pratiqué (un Metal Prog hautement classieux), présence de musiciens impliqués dans des groupes avant-gardistes (les liens avec ...In The Woods sont des plus forts), Green Carnation est depuis ses débuts passé sous mes radars. Je me suis immédiatement saisi de sa réformation récente pour combler cette lacune et jeter entre mes oreilles Leaves Of Yesteryear.
La réunion est on ne peut plus classique: après un hiatus de plusieurs années, les musiciens se sont retrouvés en 2014 pour une série de concerts avec un line-up bâti autour de Tchort, le seul membre originel. Le plaisir a été tel qu’ils ont décidé de prendre le chemin du studio et de donner un successeur à Acoustic Verses (2006), avec des musiciens expérimentés.
Il flotte sur les cinq titres (pour plus de quarante-cinq minutes) un fort parfum 70’s, tant au niveau des ambiances que des sons de synthé ou des intentions. Entre Doom, Prog des années 2000 (Devin Townsend, Opeth...) et Rock psyché, Green Carnation reste fidèle au style qu’il a toujours pratiqué, avec une production moderne. La lourdeur des guitares et en permanence contre-balancée par des claviers loin d'être timides, dont les sonorités et les textures rappellent les grandes heures du Pink Floyd.
Sur ce nouvel opus, le groupe rend un double hommage. Dans un premier temps, à son propre passé en ré-interprétant un de ses propres morceaux, à savoir « My Dark Reflections Of Life And » plus propre, plus moderne et plus seventies que sa version originale de 2000 sur Journey to the End. En fin de disque, Green Carnation reprend un extrait de Master Of Reality de Black Sabbath, « Solitude ». Malgré son côté dépouillé et acoustique, ce titre a déjà été repris de nombreuses fois, entre autres par Cathedral et Ulver (écoutez ici et là). Sur cette version, on reconnaît la patte des Norvégiens, notamment les claviers, tandis que l’original est immédiatement identifiable; un équilibre difficile à trouver quand on se lance dans ce genre d’exercice. Cette reprise est l’occasion pour moi de saluer la prestation au chant de Kjetil Nordhus, qui se montre impeccable en chant clair tout au long de l’album, juste, avec un timbre chaud et gorgé d’émotions.
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