Hexvessel - Polar Veil

Chronique CD album (17:45)

chronique Hexvessel - Polar Veil

La carrière de Mat McKerney, plus connu chez les beumeux sous le pseudo Kvohst, n’est pas des plus facile à suivre, tant il prend plaisir à multiplier les projets dans des styles variés : on le retrouve ou l'a retrouvé, entre autres, tenant le micro chez Grave Pleasures (Post-punk), Dødheimsgard (Avant-garde Black Metal), Code (Post-rock Progressif), Void (Black Metal Industriel), diverses formations de Black Metal ou Hexvessel. Le musicien anglais, installé désormais en Finlande, a créé ce groupe en 2009, pour laisser libre cours à ses envies Folk, débarrassé de toute velléité Metal, en y incluant petit à petit des éléments Rock 70's. Six albums plus un live ont été publiés jusqu'à ce Polar Veil, qui, à la surprise générale, dévoile un retour à des considérations blackmetalliques.

 

La guitare électrique aigüe en trémolo qui ouvre l'album ne laisse planer aucun doute. Mais on n'est pas chez Marduk, ce ne sont pas une batterie supersonique et un chant de farfadet qui arrivent ensuite. Le groupe nous offre plutôt un rythme clairement Doom, lent et lourd, nimbé de ce timbre vocal auquel Mat McKerney nous a habitué depuis les débuts d'Hexvessel. Il a toujours laissé libre court à ses penchants expérimentaux, brisant les règles établies, cette soif de ne pas se laisser enfermer dans un cadre rigide, que l'on a, après coup, qualifié d'Avant-garde, cet esprit qui animait les musiciens, essentiellement norvégiens, entre 1994 et 1997.

 

Les blast beats se font rares (« Eternal Meadow » ou « Homeward Polar Spirit ») mais apportent un indéniable côté épique à la musique de Polar Veil. Chaque titre est construit autour de quelques riffs, mais tout en restant cohérent, l’ensemble arrive à faire preuve de diversité, notamment grâce à des influences variées, qui peuvent couvrir du Folk, du Rock Psychédélique, de la musique gothique, du Doom et bien évidemment du Black Atmo. Tout cela se met au service d'ambiances au cordeau, parfaitement résumées par l'artwork de l'album : oniriques, glaciales, crépusculaires... Pour résumer rapidement, on pourrait y voir une sorte de version Doom, école finlandaise, d'Oranssi Pazuzu.

 

Okoi de Bölzer vient partager le micro avec Kvohst le temps d'un « Older Than the Gods » particulièrement dantesque tandis que le guitariste / chanteur des anglais de Negative Plane, Nameless Void, se fend d'un solo lumineux sur « Ring ». Placé stratégiquement au milieu du disque, le « A Cabin In Montana » beau à pleurer, représente, pour moi, le climax de Polar Veil, a été illustré par un clip.

photo de Xuaterc
le 22/09/2023

1 COMMENTAIRE

Moland

Moland le 22/09/2023 à 10:58:49

Une des sorties notables de la semaine yeah ! 
J'avais jamais fait le lien entre tous ses projets, c'est ouf. 

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