Iron Reagan - Spoiled Identity Ep

Chronique Maxi-cd / EP

chronique Iron Reagan - Spoiled Identity Ep

Mort d'une pneumonie en 2004, Ronald Reagan fut parmi ce qu'il y a eu de pire, politiquement parlant, aux États-Unis.

Ancien acteur raté, le triste sire commença sa carrière politique en tant que démocrate libéral. Victime d'une tentative d'attentat, en 81 (pfffff !), anti-communiste forcené, une explosion de Challenger sous sa présidence, ayant eu pour vice-président W senior, grand poto de la Dame De Fer, Reagan fut à l'origine du renouveau idéologique de la droite américaine et de la naissance du groupe culte Dead Kennedys, ceci expliquant cela.

Sa tombe porte l'inscription : Je sais dans mon cœur que tout homme est bon, que ce qui est juste triomphera toujours, et qu'il y a un objectif et une valeur en toute vie.

 

FDP...

 

Étonnant de voir que dix ans après sa mort, le cow-boy de l'Illinois motive encore les combos les plus barges. Il faut ainsi voir, dans le patronyme du groupe concerné ici, un sarcasme typiquement ricain. Américains qui ne sont pas les derniers (quand ils ne sont pas enfermés pour 789 ans après avoir chourrave une baguette) à critiquer leur propre système politique, idéologique et économique... moisi.

 

Iron Reagan pratique un crossover particulièrement vindicatif et décomplexé, mélangeant Thrash graveleux et HxC hystérique. Rien de plus normal quand on sait que le line-up du groupe comprend des membres de Municipal Waste.

Iron Reagan s’apparente à une récréation sans la maîtresse... partie en dépression. Et comme tous les mômes, les gaziers d'Iron Reagan se lassent vite. Voilà pourquoi les morceaux sont aussi courts et rapides, placés sous le signe du savatage de mouille dans le bac à sable. Un chant à gorge ouverte, des guitares en mode plus c'est con, plus c'est bon, Spoiled Identity sent la fin des années 80, quand les morveux de D.R.I. se pétaient les tibias dans la Thrash Zone.

Avec des morceaux d'une durée allant de sept secondes à 1min04 pour le plus fleuve, pas le temps de s'ouvrir le crâne en de grandes analyses musicales. Les chœurs suicaïdôl sont là pour nous démontrer que seuls le fun et le bourrinage prédominent.

 

Bête, méchant et particulièrement fier de l'être, Iron Reagan est à prendre au quarante-douzième degré tout en déboîtant la clavicule d'un pote sous un tas d'hommes avinés.

 

Vous ne connaissez pas ce sport non homologué ?

 

Devriez tenter, il n' y a pas mieux pour redonner un certain peps à une soirée qui s'enlise.

photo de Crom-Cruach
le 16/07/2014

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