Kataklysm - Waiting For The End To Come

Chronique CD album (45:04)

chronique Kataklysm - Waiting For The End To Come

"Je suis l'un des plus vieux groupes de death québécois. Contrairement à la tradition locale, je préfère souffler des vents de force 12 dans les bronches de mes auditeurs plutôt que de tricoter de la dentelle fractale. L'une de mes marques de fabrique, c'est la virulence et la précision de mes parties de batterie. Je suis, je suis...". Eh non: il ne s'agit pas de Cryptopsy, mais bien de Kataklysm, le bébé de Maurizio Iacono et Jean-François Dagenais. Et ces derniers peuvent franchement être fiers du parcours accompli, Waiting For The End To Come étant déjà leur 11e opus (...Mâtin, ça ne nous rajeunit pas)!

 

Outre son redoutable “Northern blast” – signature ryhmique par eux popularisée, que Olivier Baudoin (ex-Neuraxis et 7e batteur en titre) maîtrise tout aussi bien que ses prédécesseurs –, ce que les fans ont appris à chérir chez Kataklysm, c'est tout un tas de petits gimmiks, comme ces quelques extraits de film placés en des endroits stratégiques, cette mascotte gargouillesque utilisée depuis In The Arms Of Devastation, et – depuis le 2e millénaire du moins – cette balance idéale entre brutalité ébouriffante et mélodies limpides. Eh bien cette fois encore, ils ne seront pas déçus. Car “Northern” ou pas, ça blaste et ça double-pédalise à tout bout de champ sur ce nouvel album. Pas de baisse de régime, ni de pré-inscription en maison de retraite au programme, ça non! Côté sample, si “Fire” ne démarre pas sur une scène-clé d'un film culte – car pour le coup, le lever de rideau est cette fois confié à une guitare froide et acérée, à la mode Dissection –, il suffit d'attendre “If I Was Gos... I'd Burn It All” pour retrouver un clin d'oeil au Livre d'Eli (...et, pour être plus exact, à la scène de baston dans le bar). Côté mascotte par contre, après 3 albums à jouer les Eddie québécois, “The Heartbeast” – comme ils l'appellent – se fait la malle. Bon, en même temps on s'en fout un peu...

 

En ce qui concerne l'alliance entre les déflagrations death massives et le cristal de mélodies scintillantes, la formule fait toujours recette, même si on pourra remarquer une certaine asymétrie entre un début d'album particulièrement joufflu et une seconde moitié plus épico-mélancolique. Tiens, profitons-en pour décrire la “Kataklysm touch” (du moins celle des derniers albums) aux béotiens. Pour s'en faire une idée convenable, on pourra évoquer la fougue et la fierté d'Amon Amarth, le gras et le groove occasionnel d'Illdisposed, plus les leads du death mélodique scandinave, le tout en méchamment plus blasté et rehaussé d'une pointe death/black. Et bien que le groupe ne change pas foncièrement sa recette, les habitués risquent d'être un peu désarçonnés par le brusque coup de frein et la mélancolie soudaine affichés sur “Under Lawless Skies” et “Dead & Buried”, ces 2 titres combinant les âpres tourments du black mélodique avec de mâles états d'âme typiquement Dan Swanö-esques. Et ce n'est pas tout, car on pense encore au maître du Unisound Studio sur “Elevate”, final assez peu inspiré si l'on excepte cette lead mélodique qui – donc – rappelle la patte du fameux Danny.

 

Waiting For The End To Come est globalement un bon album, et il devrait satisfaire les fans comme les amateurs de musiques viriles mais néanmoins délicates. En effet, hormis peut-être les 2 derniers morceaux sur lesquels le groupe commence à s'essouffler un peu (...dommage d'ailleurs!), les compos sont toutes d'un niveau de qualité relativement élevé, continuellement entre imposante démonstration de force et envolées majestueuses. Par contre le revers de cette parfaite homogénéité, c'est que peu de titres réussissent à se démarquer franchement. On retiendra quand même un « Like Animals » plus groovy et rock'n'roll que la moyenne (We live to dominaaaaaaate!!). On piaffera également de plaisir sur l'envol des leads très typées melodeath au début de « Kill The Elite » (ou l'exemple parfait de la fructueuse intégration de guitares TRES mélodiques dans un death metal TRES furieux). On appréciera également le mariage idéal entre groove et solennité épique de « Real Blood, Real Scars », l'autre morceau qui pourrait prétendre au titre de tube de l'album – après « Like Animals ».

 

Mélodique et majestueux tout en restant impétueux et brutal, Waiting For The End To Come est la suite logique de la discographie Kataklysmique. Peut-être pas un album 100% irréprochable, mais un opus (quasiment) garanti 100% sans déception... Bref, si vous ne saviez pas quoi offrir à noël, vous êtes sortis d'affaire: Waiting For The End To Come fera un Kadeau Kanon pour votre chéri(e) s'il(/elle) aime autant le death Karabiné que les gros Kalins.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: sur Waiting For The End To Come, l'ouragan Kataklysm blaste toujours aussi violemment, ce qui n'empêche par le chant des sirènes lead de se faire entendre de plus en plus fort. Entre mélodies glacées from Scandinavia et section rythmique de Maître Panzer, ce 11e opus est la suite logique de la discographie des vétérans québécois.  

photo de Cglaume
le 17/12/2013

5 COMMENTAIRES

Cobra Commander

Cobra Commander le 17/12/2013 à 12:10:57

Ha... Cacaklysm... 20 ans de carrière et toujours aussi chiant.
Et dire qu'ils devront passer sur scène après Krisiun... les pauvres! :)

cglaume

cglaume le 17/12/2013 à 20:22:31

Mouais, tu dis ça passs'ke t'es jaloux qu'ils aient 2 K dans leur nom alors qu'il n'y en a qu'un dans Krisiun, avoue ... !

Cobra Commander

Cobra Commander le 18/12/2013 à 09:34:30

T'es un cas.

cglaume

cglaume le 18/12/2013 à 10:14:13

Un cas ? T'es drale !

Cobra Commander

Cobra Commander le 18/12/2013 à 17:19:44

Un roux-cas.

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