Lunar Tombfields - An Arrow to the Sun

Chronique CD album (46:10)

chronique Lunar Tombfields - An Arrow to the Sun

C’est quelque peu remotivé par la qualité du Amer de Moonreich (impression malheureusement pas confirmée en live) et des premiers échos du troisième opus des masqués de Pénitence Onirique, que j'aborde cette nouvelle sortie des Acteurs de l’Ombre, aidés par Solstice Promotion. An Arrow to the Sun est donc le deuxième album pour le duo Lunar Tombfields, après un The Eternal Harvest l'an dernier qui l'a amené à avoir une forte activité scénique, avec entre autres un passage à Bordeaux en compagnie des Chants de Nihil.

 

Dès les premières mesures, l'évolution est claire, l'écriture s'est affinée. Son Black Metal, très influencé par l'école cascadienne, a évolué vers un propos plus personnel et mélodique, tout en restant très atmosphérique. Les Français n'apportent pas grand-chose en terme d'innovation musicale, leur Art Noir n'est pas des plus originaux mais ce n'est pas là leur propos, bien au contraire. Ils sont là pour apporter leur pierre à l'édifice et ils le font de belle manière avec force, sincérité et passion. L'ensemble est plutôt rapide, Äzh maîtrise bien le blast, mais pas uniquement, les tempos font preuve d'une certaine variété. C'est indéniable, la guitare, parfois acoustique, mène les débats avec quelques excellents riffs qui émaillent le disque (celui de « As Iron Calls, So Pile the Dreams » en est un très bel exemple).

 

Quelques passages inspirés du Doom mélodique viennent contrebalancer avec calme la fureur Black Metal qui domine An Arrow to the Sun, tandis qu'à deux reprises (« Représailles » et« Le Chant des Tombes »), le chant, alors en anglais, passe au français, rendant la proximité avec Aorlach plus flagrante. Ces éléments contribuent à varier la musique offerte par le duo, mais cela ne permet malheureusement pas d'éviter un sentiment de lassitude qui s'installe du fait que le groupe s'installe dans une certaine routine, et l'inspiration semble une peu s'étioler à mesure que les pistes défilent, les titres en fin de disque sont moins marquantes que la première moitié. Mais répétons-le, Lunar Tombfields fait preuve de réelles qualités en matière d’écriture, de savoir-faire et de passion, ce qui lui permet de placer son deuxième opus dans la moyenne haute des sorties de ce genre, et sans crier au génie, il recèle suffisamment de bons moments pour ravir l'amateur.

photo de Xuaterc
le 12/01/2024

1 COMMENTAIRE

Seisachtheion

Seisachtheion le 12/01/2024 à 13:59:15

Sublime artwork 

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