Onesta - Back to reality
Chronique CD album

- Style
NYHC parisien - Label(s)
Disagree Records - Date de sortie
14 novembre 2007
écouter "Back to Reality"
NYHC vous avez dit ? Il me semble bien que c’est de ça qu’il s’agit… Mais Onesta ne vient pas du Bronx, mais de Paname. Formé par des anciens de Count to react et Apocalypse Now, le groupe évolue depuis 2005 dans cet style musical très formalisé à l’heure actuelle.
Cela fait longtemps que je dois faire cette chronique et j’avoue que je reculais vraiment le temps pour la faire, d’une car le CD commence à se faire vieux par rapport à l’actualité du groupe mais aussi car je me posais la question des éventuelles réactions à sa suite.
Bon, je vais faire un petit aparté en début de chronique : ce qui me dérange chez Onesta, ce n’est pas leur musique, loin de là, mais un certain discours sur le fait de ramener l’authenticité et le new york hardcore dans la scène française. Premièrement, depuis quand le new york hardcore a-t-il disparu de France ? Peut être de Paris, mais en province en tout cas on a vraiment des groupes qui continuent a faire ce style de musique (et même des plutôt bons), alors après si on limite le new york hardcore au phrasé rap et aux riffs groovy, on oublie certainement ses origines oï et street punk. Et par conséquent on devrait peut être faire preuve d’humilité sur ce qu’on pense rapporter à la France. Deuxième l’authenticité, je vois pas qu’est ce qui il y a d’authentique à être distribué à la FNAC avec un bandeau marqué « When the word HARDCORE finds its meaning back », comme accroche commerciale chapeau mais pour le reste je trouve ça comment dire… surjoué ? Et puis voilà, déjà que la middle class américaine se la donne assez ghetto boys avec le hardcore, est-il besoin d’en rajouter en France ? De plus un mastering Alan Douches, est ce vraiment ça l’authenticité ? Enfin bref, c’était l’aparté…
Niveau musique, un album dans le style, qui est sûr de satisfaire les fans du genre. Fortement influencé par Madball, des breaks, des riffs assassins, des chœurs, du phrasé, de nombreuses références au style (des extraits de films aux extraits de CD).
Après une intro qui sent l'odeur du bitume qui s’évapore en plein été, « Don't Even Try » nous met directement dans l’album, hymne appelant au pizza making, la seconde chanson « Straight To The Riot » fournit vraiment un sentiment représentatif du texte. Ensuite c’est enchainement des titres avec tout ce qu’il faut. Les textes sont bons, d’actualités et travaillés. La production est vraiment classieuse mais si je trouve que la voix a été sur-mixée (et là pour le coup ça perd de son authenticité), on sent bien les points d’accroches où la voix a été reprise. Alors pour du New York Hardcore fait par des français effectivement c’est un gros niveau de production et les compositions sont vraiment prenantes, l’album passe (trop) vite et on peut déjà se consoler en allant écouter « We got Game » sorti chez Goodlife.
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