Painful Defloration - Antihuman Antisocial

Chronique CD album (25:13)

chronique Painful Defloration - Antihuman Antisocial

Contrairement à ce que pourrait laisser croire son nom, ce groupe Ukrainien n'enfonce pas son manche dans les replis duveteux et moites des thématiques pornographes mais plutôt dans les interstices étroits d'un Grind Core piquant! Le dépucelage est donc abrupt mais même les oreilles rétives en redemanderont!

 

Avec Antihuman-Antisocial, tu perds ton sang froid (fais pas comme si tu n'y avais pas pensé!). Face à une telle mornifle de Grind Core hargneux, il est en effet difficile de rester de marbre. Painful Defloration maîtrise à la perfection son sujet et déchaine une musique urgente, puissante, furieuse et extrêmement accrocheuse. On devine que ces Ukrainiens ont été bercés par les duègnes de la vieille garde Grindy. L'album suinte d'un feeling "roots", direct et massif qui sent bon le vieux Napalm Death et le vieux Phobia... L'ombre de l'instinct Punk plane toujours au dessus des quatorze titres de cette galette pleine de fèves! Jouissif!

 

Malgré sa filiation directe – et réussie – avec la vieille école, Painful Defloration a su draper sa tambouille furieuse d'un épais voile de modernité. Le groupe marie admirablement bien classicisme et modernité. Du coup, lorsque l'on se fait ramoner les tuyaux par ce grand Grind Core, on songe souvent à Noxa, Catheter ou Insect Warfare. La furie, l'hystérie, la rage sont omniprésentes mais elles sont assez aimables pour faire une place au groove. On est donc balloté entre spasmes hystériques et purs plans mosh! En esgourdant tout ça, on est vite pris d'envie de slammer sur tout ce qui bouge... Un peu comme quand on se fait visiter par Captain Cleanoff!

 

 

Le troisième effet Kiss Kool de Painful Defloration est l'émergence de plans "sophistiqués"... Ils sont ténus et bien calfeutrés derrière le blast et le groove mais ils parviennent à hisser le pif au dessus de la mêlée pour faire entendre leur petite voix. Quelques gousses dissonantes, une pincée de technique alambiquée et hop: ça relève le plat autant qu'un piment rouge dans le biberon de bébé! Mais je vais pas vous mâcher le travail: à vous d'aller tremper vos étiquettes dans cette bouillonnante rondelle!

 

Résumons: du Grind Core pur jus, une personnalité tentaculaire, un groove titanesque, une production aux petits oignons, des voix qui vous claquent les tripes... Tout est là! Même une reprise de Deep Purple qui fera peur au Tonton Hardos qui raconte ses souvenirs de jeunesse à chaque repas de famille... Bref:

 

BUY AND DIE!
 

photo de Cobra Commander
le 03/03/2011

5 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 03/03/2011 à 09:37:48

c'te blaze :))))))))))))))))))


('tain le code sécurité: EXUME !!)

Cobra Commander

Cobra Commander le 03/03/2011 à 09:44:03

Un signe du destin pour que tu écoutes du Grind Cooooore!

Benson

Benson le 04/03/2011 à 14:37:19

Un album étonnant de la part de ces Ukrainiens.
A la fois sauvage et technique avec des breaks que l'on n'attend pas. Un album "frais" je dis ça car c'est un style que l'on connait par coeur mais là il y a une ptite touche perso indéniable.
En gros un putain d'album et pas cher 10 € par le label (reçu ne moins de 15 j de Russie !!)

Geoff Le Fat

Geoff Le Fat le 04/03/2011 à 20:33:05

rien que le nom du label donne envie!
(code sécurité: "icohi" est ce un signe? hahahahahaha)

antihuman

antihuman le 08/11/2011 à 15:55:33

déja ils m'ont volé mon nom.

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