Pestilence - Consuming Impulse
Chronique K7

- Style
Death - Label(s)
Noise - Date de sortie
25 December 1989
écouter "Full album"
De la découverte de cet album (au moment de sa sortie en K7, svp), votre humble serviteur, alors plongé dans les affres du Punk et du HxC, ne gardait qu’un souvenir confus.
La pochette moche et underground restait pourtant gravée dans ma rétine comme un fer rouge sur le derrière d’une Charolaise.
Mais le seul souvenir qui persista au niveau musical était : la sauvagerie.
Il s’agissait alors de savoir, des décennies plus tard, dans un élan compulsif d’achat de vieilleries si Consuming Impulse garderait au moins ce minimum d’impact initial.
La réponse est un énorme OUI guttural.
Essayez le OUI guttural dans une conversation, ça établit pas mal de trucs.
Deuxième sortie du groupe hollandais avec un petit changement de line up dont on se fout (le combo en aura de multiples par la suite), Consuming Impulse bénéficie d’une production qui demeure redoutable.
La plaque érige un peu Pestilence en une sorte d’anti-Death avec les camarades d’Obituary, la même année.
En effet, le skeud est bien plus bas du front qu’un légendaire Leprosy apparu un an plus tôt.
Moins arrogant et dominateur que le monstre Altar Of Madness de Morbid Angel, Pestilence se fit le plus punk de la bande (il reste encore du Thrash dedans) malgré une batterie sortant de l’irréductible D-Beat. Mais la technique prendra vraiment corps dans le futur alors qu’ici, elle n’est au service que de l’efficacité.
"The Trauma" se fait alors la démonstration parfaite d’un mélange Death-Thash-Doom incritiquable.
Aucun concours de violence n’est présent. La férocité sans borne s’exprime dans la sorcellerie funeste des riffs dépravés conjugués à un chant d’agonie devenu depuis immédiatement reconnaissable : celui de Martin van Drunen. Pour les générations futures, ce dernier mettra son timbre de voix inimitable, au service du No Bullshit Death Metal. Enchaînez Consuming Impulse avec l’ultra sauvage The Rack de Asphyx que formera le bonhomme, deux ans plus tard, pour bien piger le propos.
Au final, si Pestilence produira d’autres grosses pièces à l’avenir et aussi des bouses cosmiques, la horde fut ici au sommet de sa evilitude attitude.
2 COMMENTAIRES
cglaume le 06/04/2025 à 07:22:20
Album énorme.
Et "Out Of The Body" putain : tuerie ultime 🤘🤘🤘
Aldorus Berthier le 07/04/2025 à 15:15:12
Règle élémentaire du death vaguement grindesque : plus moche est la pochette, meilleur est le son qui s'y cache.
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