Pink Floyd - Live at Pompeii

Chronique CD album (64:00)

chronique Pink Floyd - Live at Pompeii

En entamant ma rétrospective consacrée à Pink Floyd, j'avais décidé de me concentrer uniquement sur les albums studio. Ummagumma représentait un cas particulier. Mais arrivé à l'année 1971, je me voyais mal faire l'impasse sur le mythique, que dis-je, le mythologique Live at Pompeii. Pour mieux comprendre pourquoi, ouvrons une petite aparté personnelle. Je suis un jeune ado, comme tous les ado campé sur mes certitudes. En vacances chez mes grands-parents paternels, mon grand-père, un après-midi me colle avec lui devant la VHS (oui, Mitterand était président) dudit live. Et oui, tout comme son fils, mon père pour ceux qui n'avaient pas suivi la généalogie, il était un gros fan du Floyd. Moi aussi déjà à l'époque (je les avais vu avec mon paternel à Bordeaux en 1993), mais pas encore inconditionnel jusqu'à ce jour d'été en Andorre. Bref, tout ça pour dire que ce Live at Pompeii occupe une place toute particulière, et pas seulement pour moi, il aurait été sacrilège de ne pas en parler.



Avec Atom Heart Mother, la démesure de Pink Floyd commençait à poindre. À la grandiloquence du propos musical, il fallait une réponse scénique. Et c'est soutenu par le réalisateur Adrian Mabé qu'il la trouve. L'idée est à la fois géniale, grandiloquente et arrogante. Mais elle est restée dans les annales: le groupe est filmé jouant sans public dans les ruines de Pompéi, avec le cône fumant du Vésuve comme arrière-plan. Quel meilleur décor pour des titres comme "Echoes" (scindé en deux pour l'occasion), "Set The Control For The Heart Of The Sun", entre autre? Malgré cela, la réalisation n'arrive ni à saisir toute l'émotion du lieu ni à capturer l'aura des musiciens, parfaits maîtres de leur art. Ces derniers délivrent une prestation hors du commun, même si, magie de la technique, seuls trois titres ont été tournés sur place, le reste a été enregistré en studio à Paris et monté avec des plans de coupe.



Transcendés par le contexte, Richard Wright, David Gilmour, Nick Manson et Roger Waters nous offrent un régal tant visuel que musical. La setlist, encadrée par les deux longues parties de "Echoes" fait la part belle aux classiques mais le groupe en profite pour y glisser un titre moins évident, "Mademoiselle Nobs". Les musiciens sont à l'unisson et donnent le meilleur d'eux mêmes, aidés par un son splendide.



Si certains avaient encore un doute concernant le génie de Pink Floyd, ce Live at Pompeii les pulvérise, les enterre et en fait l'engrais de son inspiration pour son futur album. Malgré les magouilles de montage (qui expliquent le demi point manquant) cette prestation n'en reste pas moins un des sommets de la musique Rock, signé d'un groupe qui s'apprête à marquer durablement le monde de la musique.



 


photo de Xuaterc
le 07/10/2018

4 COMMENTAIRES

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 07/10/2018 à 10:03:19

Pink Floyd m'a toujours gonflé mais avec les images, ce live transporte dans un autre monde.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 07/10/2018 à 10:04:31

Et puis quand tu mates bien la tête des mecs tu te doutes de ce qu'ils ont pris… ^^

Fyriox

Fyriox le 25/05/2020 à 16:37:16

Pink Floyd n'est pas un groupe de drogués que ça soit bien clair, certes ils se lâchaient de temps en temps mais ils n'en prenaient quasiment pas beaucoup, même david qui répondait a une interview a insitité sur le fait que Pink Floyd n'était pas un groupe de drogués.

el gep

el gep le 26/05/2020 à 14:27:58

Moi non plus j'en prends quasiment pas beaucoup. Je suis juste un peu drogué, mais pas vraiment.

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