Septicflesh - Modern Primtive

Chronique CD album

chronique Septicflesh - Modern Primtive

Tel Sisyphe remontant inlassablement la dune en poussant sa grosse boulette, les Grecs ne cessent de poursuivre leur route, pour s’extraire de la glaise du Metal habituel.

 

On connaît la formule, désormais classique (blague), on ne va pas y revenir.

On peut tout de même évoquer le fait que le groupe est très clivant. Certains crient au génie, d’autres à l’escroquerie.

 

Personnellement, avec les fabuleux "Virtues Of The Beats", "When All Is None" et "Mechanical Babylon" du chef d’œuvre Summerians Dameons, j’ai déjà choisi mon camp, il y a longtemps.

En fait, l’important avec Septicflesh, à chaque fois, est de savoir si les gars ne vont pas avoir le melon qui explose. Avec Titan, on était, ainsi, clairement dans la rupture de la formule.

Codex Omega nous avait rassuré par un retour sur le planché des vaches mais le skeud comportait quelques passages à vide.

 

Ici on n’atteint pas les 40 minutes. Et pour un vieux résidu de punk comme moi, c’est bien.

Habitué au Death Opératique des mectons, tu vas peut-être déçu par l’apparente facilité des compos.

 

Homme de peu de foie, abstinent, mécréant !

VAS DONC TE PIGNOLER SUR DIMMU BORGIR OU TRISTANIA !!!!! (désolé)

 

Ouvre bien tes esgourdes, plutôt, et tu as kiffé ta vieille mémé.

 

Oui, car mes vendeurs de sandwichs préférés concentrent la sauce et la viande, virent le surplus de salade et de tomate pour ne garder que l’essentiel sur chaque morceau.

"The Collector" ouvre alors la cérémonie avec d’hypnotisantes notes orientales. On sait ce qui va se passer juste après : une déflagration de décibels. Mais on se fait cueillir par le fourmillement d’astuces symphoniques discrètes, le chant dominateur de Seth et un riffing, qui, à défaut d’être original, nous fait bouffer la dune. L’efficacité sera maîtresse jusqu’à la dernière seconde.

Pas le temps de reprendre son souffle, "The Hierophant", immédiatement mémorisable par son refrain plaintif et ses cordes répétitives, tape fort dans le genre post-apo mystique.

 

On a des frissons, on monte sur la table de camping en renversant la bouteille de Pastis, on fait une pyramide en allumettes pour y foutre le feu et ouvrir la porte des étoiles.

 

Laissons alors le pisse-froid s’épancher dans le vent car les chœurs féminins de "Self-Eater", si génialement utilisés, nous colleront des frissons le long de l’échine. "Neuromancer" soufflera aussi un vent brûlant et une brise glacé alors que le morceau sera dégraissé de presque tout apparat orchestral. Le Metal a repris ses droits et les fioritures seront à son service. La vapeur est renversée.

"Coming Storm" confirmera la noirceur et la violence du propos. Car si le combo n’a jamais été kikoo lol, on a clairement à faire ici à son plus sombre album.

Le prodigieux duel basse/guitare de "A Desert Storm", son duo de chant en état de grâce, sa dernière partie nous faisant monté vers les cimes du Death Opératique et ses ultimes secondes so groovies, nous mettent à genou dans la poussière.

Je vous laisse prendre du plaisir avec le reste de la setlist, avec ses tapies de double, ses instants fugaces de calme et le death mélo de son ultime titre.

 

Par miracle, ce Modern Primitive n’aura pas une seconde de trop. Il se hissera donc à une coudée au-dessus de son dernier frangin par sa fluidité et son accessibilité. Mais sa prod trop propre et pour ainsi dire javellisée ne lui permettra pas de tutoyer son intouchable grands frère summérien.

le 20/06/2022

1 COMMENTAIRE

Tookie

Tookie le 20/06/2022 à 09:01:16

Numéro 1 de mon TOP du premier semestre. On verra la deuxième moitié de l'année, mais je vois mal qui pourra tabasser aussi fort, aussi bien, aussi proprement.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements

  • Planet of Zeus + guests au Petit Bain à Paris le 6 mars 2025

HASARDandCO

Feral - Doomwalk
Chronique

Feral - Doomwalk

Le 05/09/2017

Mel-P - novembre 2012