Simulacre + Archvile King - SPLIT
Chronique CD album (35:29)
- Style
Black Metal - Label(s)
Les Acteurs de l'Ombre Productions - Date de sortie
04 mars 2022 - écouter via bandcamp
Je ne vais pas vous mentir, j’ai une affection toute particulière pour certains des membres de Simulacre, qui fait suite ici à un premier EP sorti en 2017, deux titres avec un arrière-goût de trop peu. C’est NecroC qui m’a fait découvrir Arcturus pour ne citer que cela. Alors qu’elle ne fut pas ma joie quand j’ai appris sa signature chez LADLO. Au programme pour leur première sortie chez les Nantais, un split album avec le projet de Baurus, Archville King. Ce dernier propose une réédition de son format court de 2020.
Quatre titres sont accordés à chaque formations. De nombreux changements de line-up sont à noter du côté de Simulacre, par rapport à celui de La Jaiba, toujours autour de son guitariste (ex-Asmodée). Pour ceux qui ont vu le groupe en live, on retrouve des têtes connues, en particulier KhanHard (Fall Of Seraphs, ex-Ad Patres…). En revanche, assez logiquement dans le camp Archvile King, pas de mouvements de personnel.
Ce dernier donc nous invite à découvrir, ou redécouvrir, Vile, publié numériquement et de manière indépendante initialement, quinze minutes de Thrash / Black qui reste tendu de bout en bout. Il respecte un équilibre bien trouvé entre Metal fait pour le mosh et celui misanthropique. S'il n'échappe pas à certains poncifs (la cloche suivie de la mélodie de guitare sournoise à la Slayer) avec un Thrash d'obédience allemande. Mais son écriture et le fait qu'il ait saupoudré (et il a pas été radin de ce côté-là) de Black (et aussi peut-être la brièveté de Vile, ne nous mentons pas).
Le Black Metal défendu par Simulacre est toujours complexe, radical et parfois expérimental. Le groupe aime enrober sa musique de nombreuses arabesques, le rapprochant souvent des maîtres du genre, Emperor. Les ambiances déjà présentes sur le démo, noires, étouffantes, sont toujours palpables, en particulier du fait d'une écritures réfléchie et travaillée. Il sait en particulier ralentir le tempo pour donner à sa musique des atours progressifs. De plus, la mise en son est assez bluffante, claire, permettant de distinguer tous les instruments, mais restant puissante.
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