Sons of Alpha Centauri - Sons of Alpha Centauri
Chronique CD album (01:07:59)
- Style
noise-rock varié - Label(s)
Sound Devastation - Date de sortie
26 novembre 2007 - écouter via bandcamp
Empruntant un visuel à la Cult of Luna, le combo anglais de Sons of Alpha Centauri n'a pourtant rien à voir avec les nordiques précédemment nommés. Le groupe officie pour leur premier album dans un noise rock totalement instrumental aux multiples facettes, tantôt stoner, d'autre fois progressif et le post-rock/métal n'est jamais bien loin. Un mélange qui risque donc d'en faire saliver plus d'un, mais qui souffre malheureusement de quelques lacunes.
Répartie sur douze titres et environ soixante-sept minutes, la musique des Anglais prend du temps à s'installer et peine, du moins au début, à accrocher l'auditeur. " 2 ", le premier morceau joue pourtant la carte du riff rentre dedans et accrocheur, mais on perd vite sa trace pour partir dans des nappes de guitares un brin soporifiques. Le second morceau démarre fort avec un riff bien gras façon Black Sabbath, s'ensuit des passages plus "hypnotisant", mais encore un peu maladroit et aux sonorités parfois limites (le son de basse spéciale et des arpèges de guitares trop spéciaux…à mon goût). "15" commence lentement, plante tranquillement le décor et s'insinue discrètement mais surement au fond de notre cerveau. Le premier morceau vraiment intéressant apparait donc. Les montées en puissance sont bien contrôlées, parfois surprenantes et jamais attendues. Le solo de fin, accompagné de guitares bien grasses très stoner (Kyuss n'est pas loin), est particulièrement enivrant. Le morceau suivant joue la même carte, mais pour un final différent, plus spatial, mais on aurait pu sans problème se passer du début.
Et malheureusement, ce constat s'impose trop souvent. On sent que le groupe dispose d'idées et fait preuve d'une grande cohérence mais bon nombre de morceaux manquent de piquant. Les passages calmes sont trop présents et surtout trop répétitifs ou déjà entendus, ne laissant que peu de place aux moments plus originaux ou plus lourds. Ces derniers qui le plus souvent sont d'une grande classe peinent à s'exprimer. Qui plus est, la production est un peu faiblarde et donne peu de corps aux guitares qui sont pourtant très présentes dans une musique de ce genre, on reste donc un peu sur sa faim de ce côté-là aussi.
Malgré tout, le groupe nous octroie d'un très bon final s'étalant sur trois titres, qui valent quant à eux leur pesant de cacahuètes. Nettement plus catchy (l'intro monumentale de "8") et inspirées, ces dernières montrent un réel potentiel que le groupe exploite enfin. Le duo "31"/ "34" est absolument dévastateur et se rapproche parfois d'un Red Sparowes stoner. On se demande vraiment pourquoi ce potentiel n'est exploité qu'à la fin.
Ce premier album des Sons Of Alpha Centauri ne démarre pas sur les chapeaux de roues mais finit en beauté. Les défauts sont encore trop présents au début et l'auditeur risque fort de s'ennuyer durant l'album qui dépasse l'heure. Pourtant, les trois dernier morceaux sont très bons et laissent entrevoir un avenir plus radieux pour le prochain album.
0 COMMENTAIRE
AJOUTER UN COMMENTAIRE