Sun & Sail Club - Shipwrecked

On ne sait pas si les journées de Bob Balch durent plus de 24h mais c'est certainement le cas... Fu-Manchu, Slower (avec une album qui paraît le mois prochain), Big Scenic Nowhere, Yawning Balch et probablement d'autres que l'on oublie... Eh bien voilà le retour après 9 ans de pause de Sun & Sail Club, super groupe avec Tony Adolescent (The Adolescents), Scott Reeder (Fu Manchu, Smile) et, et non je ne bégaie pas, Scott Reeder (Kyuss, The Obsessed, Fireball Ministry).

Si « Just Friends » qui lance le disque est un solo de gratte jazzy, le reste de l'album, à commencer par l'ultra speedé « Halcyon » baigne dans le punk hardcore comme aime le pratiquer de temps à autres un autre très grand nom du stoner, Nick Oliveri. « Torture Garden » déboule dans le même genre. Si « Tumble » est un peu plus stoner, c'est du stoner rapide et très teigneux, avec un break un poil plus lent pour un solo, avant une relance toute HxC. On revient vite au propos principal avec « Vector » qui frappe vite et fort. « Bird Strike » remet une une pincée de stoner dans la tambouille mais reste là pour débouler avec une fois de plus un solo qui vise aussi le côté stoner. « The Color Of War » est un poil plus mid tempo mais reste bien méchant, avec un « refrain » à reprendre avec Tony, et des roulements de caisse claire de Scott (il roule souvent sur l'album). « Drag the River » est lent mais puissant et très Nick Oliveri, notamment dans la voix et la manière de poser cette dernière. Retour au stoner assez rapide, énervé et heurté (en partie) avec « District 19 » mais ça se punkise avant la fin. « Tastes Like Blood » avec son début surf rock pourrait faire croire que la donne a changé mais là encore ça se corise quasi immédiatement, on encore en envie de gueuler avec Tony les « Panik attack ! », le petit thème surf revient mais très électrifié, et la fin est bien chaotique. On finit comme on avait commencé avec un instru jazzy gentil, « Days of Wine and Roses ».

Il y a un soleil mais il nous brûle au 3ème degré, les voiles doivent être celle de bateaux de la coupe de l'America tant tout speede ici, mais une régate se joueraient par gros temps orageux. Mornifle, gifle, calotte, bourre-pif, gnon voilà le programme de ce club. Les amateurs du divin chauve Oliveri lorsqu'il est encore plus grincheux que d'habitude vont être aux anges (ou plutôt aux démons d'ailleurs).

Ça speede, c'est teigneux, les titres sont courts voire très courts, c'est là pour être méchant mais avec savoir-faire !

On pourra noter que le label profite de cette nouvelle offrande pour ressortir Mannequin (qui joue dans un style différent) et The Great White Dope (le vrai frère de celui-ci).

Shipwrecked est dispo en CD digipak et LP (noir, rouge, vert dans transparent et test-presss).

Papy Cyril

le 17/10/2024