The Chikitas - Wrong motel

Que serait le rock sans les femmes ? 
Ha j'te parle pas de cette connasse de Yoko Ono sans qui les Beatles seraient encore tous vivants et feraient des boeufs avec Dave Grohl et Kurt Cobain (toujours vivant sans Courtney bien évidemment). Le rock sans les femmes c'est une pelletée de bons groupes qui dégageraient de nos discothèques, et une certaine énergie dynamique qui n'aurait jamais existée. Surtout dans le punk. J'irai presque jusqu'à dire : uniquement dans le punk. 

Alors quand The chikitas se présente comme étant un duo punk, tu te dis que ça sent "le retour aux sources". (Tu la vois en gros l'expression de gratte-papier pour un magazine chébran ?)
Deux gonzesses, guitare-chant / batterie, ça va faire dans le primaire avec tout de même cette classe féminine que les créteux n'ont pas (et ne cherchent pas à  avoir).
 

Pour le coup, "Wrong motel" n'a rien de transcendant, les filles font le job. Avec un son assez brut, loin des léchouilles de la modernité mais pas dégueulasse non plus, elles lancent des compos spontanées pour un truc qui mixe du keupon à de la pré-pop embryonnaire.
Y'a quelques bons refrains, de la mélodie, mais pas de quoi en faire une thèse ni aspetisé le truc : c'est dans ta face mais tendrement. T'ajoutes donc quelques bonnes gueulades et une guitare qui grésille bien au-dessus d'une batterie qui tapote bien, ça donne 

12 titres, 39 minutes : si t'es pas trop con, t'as pigé que ça fait une moyenne de 3 minutes par titre : tout est dit. C'est concis, direct, pas spécialement finaud, ni même crado. Ce n'est pas non plus la transcendance. Ça défile sans rester, bien qu'un peu de plaisir soit passé. Même éphémères, même légers, les petits bonheurs ne doivent pas être ignorés, y compris lorsqu'ils se présentent sous la forme d'un duo.

Tookie

le 25/05/2016