The Enchanted Wood - Monster Parade
Chronique CD album (38:28)
- Style
Folk noir lumineux - Label(s)
Doryphore/Steelwork Maschine - Date de sortie
12 décembre 2012 - Lieu d'enregistrement Rennes, France
- écouter via bandcamp
Chronique d'un disque difficile pour gens faciles.
Chronique d'un disque évidemment pas aussi facile que ça.
Monster Parade fait suite à un premier album sorti en 2008. Et si je suis arrivé jusque là, c'est parce que la force dégagée par la sortie de Monster Parade m'a un peu paralysé. Il faut remonter au début de cette année 2013. Et il y'a une effervescence autour de ce disque. Le micro-monde des raconteurs de disques est secoué par une onde noire imposante, qui semble demander « Do you love me ? ». La réception de la pièce ne va pas calmer mon émoi. Le livret est somptueux, habillé par les dessins de Perrine Labat qui participe aussi à certains textes et aux chœurs. Et bien sûr, il y'a cette musique de pénombre automnale, lancinante...
L'album éponyme sort en 2008 et contient en partie les éléments de Monster Parade. Un folk étrange, joué dans une cuisine un peu décrépite. Il faut bien passer par cette étape pour mieux comprendre le projet. Sur ce premier album, on trouve ce titre « in your street » quelques notes portées par une basse obsédante et cette voix qui voudrait s'excuser de creuser si fort, pourtant, elle chuchote plus qu'elle ne chante. Troublant.
The Enchanted Wood est le projet d'un homme Michel Le Faou qui semble habité sur ce premier effort de toutes les errances urbaines le long du réseau fluvial.
The Enchanted wood fait référence à une série de nouvelles écrites par Enid Blyton (Le Club des 5) qui proposent les aventures de trois enfants qui en arrivant dans leur nouvelle ville, vont découvrir un bois enchanté peuplé de créatures féeriques ainsi que des mondes amusants comme le Pays des anniversaires ou plus inquiétant le pays du Grand sorcier... tout un univers dans lequel les enfants sont livrés à eux-mêmes. Un bois enchanté pas spécialement prévu pour les enfants d'ailleurs.
L'auteur joue de tous les instruments sur cette album, mais on retrouve des musiciens de Fat Supper, Laetitia Sheriff dans les chœurs, notamment et deux membres du groupe, La Terre Tremble !
Sur le terminus de l'album, on retrouve Fordamage au grand complet ! Avouez que cette belle équipée a de quoi rendre l'album passionnant.... et il l'est.
Les textes déclinent une version adulte des contes, comme a pu les formuler Enid Blyton dans ses nouvelles. L'ogre de minuit nous accueille pour la parade des monstres, on y rencontrera plus tard un singe roi, des fantômes et quelques freaks. Un des tour de force de l'album, c'est que malgré les thèmes abordés, il n'y a pas de ton désabusé, grave certes, mais debout.
Musicalement on touche une forme d'absolu. L'instrumentation, bien sûr, l’interprétation saisissante, totalement assumée, même avec ses tics et tant de vie dans ces chansons, tant de vies. Ça devient rare, un auteur qui a les corones de vivre pleinement son œuvre. D'ailleurs, si on fait référence constamment aux grands anciens, c'est peut-être parce que ils interprétaient vraiment leurs textes et leurs musiques, avec cœur, âme, ventre, leurs couilles ou leur vagin.
Dans les disques plus récents, on se penchera davantage sur l'étonnant et magistral album éponyme de Dead Man Bones (chez Anti-2009) projet de l'ex gamin de Mickey Mouse (avec Britney et Christina Aguilera), devenu acteur de renom Ryan Gosling.
GRAND !
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