The Hellacopters - Eyes Of Oblivion

Ce nouvel album des 'Copters se sera fait attendre, non pas que l'on ait eu beaucoup d'espoir de voir un nouveau disque après Head off (2008)... Bon il est vrai qu'il y a eu le maxi My Mephistophelean Creed (2016) et que depuis on attend... on attendait.

Déjà il y a une demi-déception avec le choix de Nuclear Blast qui ne semble pas avoir compris l'esprit des fans du groupe qui aiment collectionner les sorties des Suédois... Sortie du premier 7'', « Reap a Hurrican » mal gérée (pré-commandes pas honorées), sortie de l'album en une pléthore de couleurs mais difficiles à chasser car éparpillées par-ci par-là...

Musicalement celles et ceux qui pensaient que le retour de Dregen serait également un retour à Supershitty to the max en seront aussi pour leurs frais (et on leur conseillera de se pencher sur Scumbag Millionnaire, The Drippers ou encore Iron Lizards). On est bien ici dans la suite de Rock'n'rol is dead et Head Off, et même dans une suite « logique » à Imperial State Electric, ou plus clairement un mélange de tout ça.

Le groupe ne perd pas de temps et entre dans le vif du sujet avec « Reap a Hurrican », premier single, premier titre de l'album, excellent, assez rapide et qui va fonctionner à plein en concert ! « Can It Wait » passe à un mid tempo mélodique et énergique doté d'un refrain mélodique (aussi, mais plus), là encore à nouveau entêtant. « So Sorry I Could Die » est un blues rock bourré de feeling avec le piano de Boba bien en avant et dont le clip (ainsi que l'album dans son entier d'ailleurs) est dédié à la mémoire de Robert « Strings » Dahlqvist. «  Eyes Of Oblivion », qui a été présenté comme 2ème single, est un titre rapide et pêchu, lancé par une guitare claire, qui fonctionne, une fois encore vraiment bien. « A Plow And A Doctor » est un mid tempo avec gros feeling rock, notamment son piano honky tonk et son refrain rentre-crâne, le tout saupoudré par l'esprit des Beatles. « Positively Not Knowing » est rapide et dynamique, idéal pour lancer la face B du vinyle, tandis que « Tin Foil Soldier » est big rock mid tempo, plein de groove, enjoué avec ses mains qui claquent. « Beguiled », lancé par la batterie, est rythmé et rapide là où « The Pressure's On » est un rock poppy dans le bon sens beatlien du terme. On termine comme on a commencé avec un « Try Me Tonight » tubesque dans le sens 'copterien du terme, rapide, pêchu, avec un gros refrain, un Boba qui se déchaîne sur son piano, et une reprise sur la fin pour que tout le monde chante avec le groupe.

La version coffret CD offre un 4 titres en bonus avec 4 reprises. Mais qu'ils reprennent les Beatles (oui encore eux) avec «  Eleanor Rigby » ou GBH avec «  I Am The Hunted », les Suédois font de ces chansons du Hellacopters, mais sans les trahir. On y trouve aussi un titre du groupe de folk rock écossais String Driven Thing « Circus », et « I Ain't No Miracle Worker » de The Brogues, un morceau de garage de années 60. Ces reprises sont/seront également disponibles (pour les plus chanceux/rapides) en 10'' doré, transparent ou argenté sous le titre Through the Eyes of The Hellacopters, sortie aussi mal gérée que celle du 7''.

Fans du groupe, d'ISE, de Nicke Andersson Platow, vous pouvez foncer, ce nouveau cru d'Hellacopters est tout bonnement excellent, sans rien à jeter dessus...

Eyes of Oblivion est disponible en 500 tours/min digipak, coffret (plus bonus et goodies), en cassette et en 33 1/3 tours/min (noir ou pléthore de couleurs avec ou sans poster).

Papy Cyril

le 27/05/2022